Sérail: les fidèles, les loyaux, les stratèges, tout comprendre sur le remaniement

Biya Suisse Pouvoir Paul Biya a fait la part belle à ses hommes de confiance

Mon, 12 Mar 2018 Source: L'Essentiel du Cameroun

Le réaménagement gouvernemental du 02 mars dernier fait la part belle aux personnalités à qui il fait le plus confiance, pour relever les grands défis de l’année en cours.

Paul Biya vient de s’entourer des hommes pour qui il a de l’estime et qui doivent conduire les grands dossiers de la République cette année, marquée par des échéances importantes. Avec la crise anglophone, le chef de l’Etat a procédé au réaménagement du gouvernement dans la perspective de continuer à apporter des solutions à la crise anglophone à travers la nomination des ressortissants anglophones à des ministères de la souveraineté. C’est le cas de Paul Atanga Nji qui reçoit, de Paul Biya, une juste récompense pour sa loyauté et son franc-parler qui ne plaisent pas toujours à bon nombre de ses collègues dans le gouvernement et quelques hiérarques du RDPC.

Après ce réaménagement, on a constaté le caractère inamovible de quelques membres du gouvernement du 02 mars, le président Paul Biya s’est entouré d’une équipe de campagne mais aussi de ceux qui peuvent être appelés les gardiens des institutions. À l’Assemblée nationale où le pouvoir exécutif n’intervient pas directement, les mécanismes du parti permettent de garder la ligne politique de Paul Biya, malgré des protestations souvent violentes au sein de la chambre basse du Parlement. Ainsi, les grandes options de la politique appliquée par le gouvernement viennent du Comité central du RDPC. Le groupe parlementaire se réunit pour désigner les candidats aux élections du bureau de la chambre. Ainsi, ce sont donc les hommes de confiance qui sont proposés. La redistribution des cartes au sein de l’appareil gouvernemental et les récentes nominations de personnalités à la tête des institutions appellent des constats et des analyses qui dévoilent les gardiens des institutions, les hommes d’appareil, les hommes du cercle historique et les communicants dont le rôle sera déterminant au cours de cette année électorale et surtout la gestion avec tact des dossiers brûlants de l’heure : la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Ces personnes dont on connaît la poigne et la capacité de mobilisation vont chacun en ce qui le concerne œuvrer dans le sens voulu par le régime qu’incarne Paul Biya.

Après avoir servi à ses côtés à la présidence de la République, René Sadi a présidé aux destinées du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais en tant que secrétaire général. La suite de sa carrière s’est déroulée au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Rappelé à la présidence de la République le 02 mars dernier, René Sadi rentre auprès de Paul Biya pour s’occuper, peut-être dans l’ombre, des dossiers importants du pays. Atanga Nji, présenté comme un fonceur est surtout reconnu pour son franc-parler et sa capacité à soutenir ses convictions, même dans l’adversité. On se rappelle qu’il a été parmi les personnalités politiques qui ont lancé le dossier de la non-limitation des mandats présidentiels à Bamenda avant la tenue de l’élection présidentielle très attendue d’octobre 2011. Il a été aussi celui qui a révélé en son temps, l’agenda caché des revendications anglophones dans le Nord-ouest et du Sud-ouest.

Cette franchise et cette vigilance devront servir maintenant qu’il est à la tête de l’Administration territoriale. Paul Biya s’est donc entouré des hommes à la compétence avérée, chacun dans son domaine précis, avec des contacts privilégiés pour des profils que L’essentiel du Cameroun permet de découvrir autour du président, les gardiens des institutions tenues par des hommes de poigne, les hommes d’appareil caractérisés par le compétence et leur capacité de mobilisation et leur compétence, les hiérarques du cercle historique ; les communicants qui sont audibles ou qui justifient des contacts privilégiés dans les milieux de la presse que ce soit la presse traditionnel, la presse en ligne ou les réseaux sociaux. .

Source: L'Essentiel du Cameroun