Depuis la publication d’un article au vitriol dans le journal italien « Libero », l’ambassadeur du Cameroun en Italie, Dominique Awono Essama, est au centre d’une (vraie ou supposée) campagne de sabotage avec en toile de fond, une scabreuse histoire de mœurs qui défraie la chronique.
Entre accusations et contre accusations du consul honoraire Ildo Morelli présenté comme son bourreau et les révélations du monde diplomatique, le Messager enquête.
Tout a commencé par un communiqué supposément signé par la communauté camerounaise vivant à Rome et à Lazio. Ce document surabondamment partagé sur les réseaux sociaux, a mis le feu aux poudres puisque, c’est en s’inspirant sur ledit communiqué que la journaliste Azzurra Barbutto va estimer qu’il est bon de porter l’information à la connaissance des lecteurs de son journal et de l’opinion publique internationale.
En se demandant si l’ambassadeur est distributeur du Vih/Sida, la professionnelle de la plume s’appuie sur des déclarations des «Camerounais » de Rome et de Lazio pour indiquer que le diplomate entretiendrait des rapports non protégés avec ses conquêtes dans l’optique de les « contaminer volontairement ».
Une information choquante qui, depuis sa publication le 1er septembre 2018, va faire les choux gras de la presse cybernétique non sans charrier une vague de commentaires objectifs et même tendancieux. Cependant, dans le communiqué on n’indique nulle part les noms des victimes sous prétexte de les protéger. Contre qui ? Aucune réponse n’est donnée par les « dénonciateurs » qui se contentent d’affirmer qu’elles seraient « en danger ». Suffisant pour interroger la démarche et le dessein de ce canard italien.
Ce d’autant plus que les « camerounais » de Rome et de Lazio citent des personnes qui seraient au parfum de cette situation. Notamment Franklin Tjol qui a formellement apporté un démenti et Sandrine Valerie Ottou Temgoua qui aurait divulgué cette intox car elle serait en service à l’hôpital Spellanzani de Rome où l’ambassadeur et ses « victimes » auraient été suivis et internés.
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Cependant, d’après nos sources au ministère des Relations extérieures (Minrex), ces allégations sont tout simplement infondées. La preuve avec la sortie du sieur Tjol, l’ancien président des Camerounais de Rome et de Lazio qui s’est largement exprimé sur le sujet dans les médias aux fins d’apporter un démenti à ces accusations « tout simplement fallacieuses, mensongères et ridicules ».
Mafia camerouno-italienne
A le croire, on a monté cette cabale pour « bousiller la carrière du diplomate et susciter dans le sérail une espèce de secousse qui pourrait déboucher à son limogeage ». Il indique par ailleurs qu’il avait été contacté par un « prétendu » syndicaliste qui souhaitait qu’il confirme les informations relatives à cette affaire. Face à son refus, le supposé défenseur de la cause des victimes n’est plus jamais revenu à la charge. Un démenti que l’on ne peut que prendre au sérieux quand on sait que les relations entre l’ambassadeur et lui n’ont jamais été empruntes de convivialité.
Et selon une source très proche du plénipotentiaire de l’Etat du Cameroun en Italie, le problème viendrait de Florence, la capitale de la Toscane que les historiens présentent comme le « Berceau de la Renaissance ».
C’est dans cette ville, apprend-on, où une mafia bien installée et constituée de camerounais et d’italiens, voudrait que soit maintenu à son poste, le consul honoraire. Une ambition que ne partagerait pas Dominique Awono Essama. Au parfum des faux dossiers portant sur des investissements italiens au Cameroun que le consul honoraire aurait initié, l’ambassadeur du Cameroun à Rome aurait saisi il y a plusieurs mois, le chef de l’Etat, Paul Biya pour qu’à la fin de son contrat prévu pour le mois de décembre prochain, Ildo Morelli ne soit pas reconduit à son poste.
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« Les complices du consul qui ont conscience que le président de la République accorde toujours une attention particulière aux remarques de Dominique Awono Essama, ont tôt fait d’alerter leur protégé à Florence ».
D’après notre source, parmi ceux qui tirent les ficèles, une dame, haut cadre du Rdpc, prête à tout pour sauver le Consul honoraire. Lequel entretiendrait son réseau en organisant des levées de fonds pour des investissements qui n’ont jamais été matérialisés au Cameroun. L’argent étant tout simplement partagé entre ceux qui s’assurent du maintien de son contrat et lui-même.