Il y a au moins une certitude avec l’actuel gouvernement de Paul Biya. Louis Paul Motaze, avec son opération d’assainissement du fichier de la solde peut y laisser des plumes. Les enjeux étant très colossaux.
Dans l’Affaire Emmanuel LEUBOU, l’alpha et l’oméga du paiement des salaires au Cameroun, les conspirateurs se frottent déjà les mains. Ils ont réussi leur pari: celui d’écarter l’empêcheur de tourner en rond qui depuis y compris sous Alamine Ousmane MEY qui l’avait d’ailleurs félicité gêne leurs juteuses opérations. Les bloquant dans leurs tentatives de siphonner des fonds publics dans un vaste réseau mis en place par le prédécesseur de LEUBOU au poste de chef de cellule informatique à la Direction de la solde: Hubert ABENA.
AU COMMENCEMENT
À la vérité, il y a deux ans que le pot-aux-roses fut découvert et la chaîne de complicité identifiée sur plainte d’Emmanuel LEUBOU qui avait constaté le piratage de son mot de passe, le fraudeur ayant profité pour accorder des avantages financiers indus à certains fonctionnaires complices avec lesquels ils se partageaient ces excédents. Un certain MOULIOM fut appréhendé au moment de cette première dénonciation. Mais la mafia toucha également le commissaire MEVA du cabinet du DGSN, Martin Mbargua Nguele, un affidé de monsieur ABENA, qui à l’époque des faits était officier de police 2ème grade.
À ce niveau déjà avait été relevé un raté dans le montage huileux de leur mécanique du faux, une affaire de ce genre ne relevant point du cabinet de Mbargua Nguele.
C’est ainsi que les conclusions des investigations de l’officier MEVA furent rejetées par le procureur de la république, qui renvoya le dossier à la sous-direction des enquêtes économiques de la PJ. L’affaire fut diligentée et déboucha sur la condamnation de monsieur MOULIOM et ses principaux acolytes, qui méditent depuis leur sort à la prison centrale de Kondengui.
DEUXIEME ROND
Mais la mafia va se poursuivre. Il y a quelques mois. Emmanuel LEUBOU, se rend compte de ce que à partir du poste de madame LEFANG CELESTINA NKENG et à l’aide de son mot de passe, les annulations des avances de solde des fonctionnaires du Cameroun s’effectuent régulièrement. Il comprend à cet instant qu’il s’agit là du cerveau du gang.
LEUBOU fait une nouvelle dénonciation. L’affaire est à nouveau portée au TCS, il s’y rend à chaque convocation en qualité de témoin.
QUAND MEVA REVIENT A LA CHARGE ET HARCELE
Entre temps le fameux commissaire MEVA revient à la charge. Il va chercher le sieur MOULIOM à Kondengui et revient sur la première affaire pour lui faire la proposition selon laquelle, il doit témoigner contre Leubou pour avoir la liberté. Ce qui fut fait. Sauf qu’une fois de plus le procureur renvoie l’enquête à la sous-direction des enquêtes économiques.
Les enquêteurs comprennent qu’il s’agit là d’un cas d’acharnement. Ils suggèrent que Leubou porte plainte contre le commissaire MEVA pour acharnement. Ce qui sera fait. C’est donc dans ces entre faits qu’il signe son arrêt de mort.
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Il se trouve que à ce poste ils ont toujours fait des malversations et c’est un réseau bien connu dont les ramifications s’étendent jusqu’à la présidence de la République.
Leubou le dénonciateur avait été convoqué pour confrontation avec dame LEFANG, elle ne s’est pas présentée et la curiosité de l’affaire est que le dénonciateur devient le coupable. Dame LEFANG est introuvable depuis mercredi à son bureau. Elle est interdite de sortir du territoire.
Ses complices l’on cachée pour jeter Leubou en prison et faire nommer quelqu’un d’autre à son poste pour continuer à siphonner l’argent du contribuable. Le timing est savamment choisi à la veille de la préparation des salaires.
QUE VEUT LE CLAN
C’est un poste sensible qui ne peut pas rester vacant longtemps. Ils veulent pousser le nouveau ministre à nommer quelqu’un d’autre fut-il intérimaire pour continuer à voler l’argent de l’Etat. Dès que le juge a signé le mandat de dépôt de monsieur Leubou son bureau a été cambriolé au ministère des Finances. Étrange n’est-ce pas? De là à ce qu’ils y aient de nouvelles charges il n’y a qu’un pas. Les premiers suspects du réseau sont L’axe du mal LEFANG, MEVA, ABENA, et l’actuel directeur du CENADI.
COMMENT UN JUGE PEUT-IL AVOIR SA DECISION
Le rendez-vous chez le juge était prévu mercredi à 11 heures. À 10h toute la presse avait déjà la décision du juge qui intervient trois jours après. Dans la République de Biya ce qui démantèle les réseaux de brigands sont jetés en prison et il parlera de lutte contre la corruption.
Ainsi va la République.
EPILOGUE
Emmanuel Leubou est certes celui qui a dénoncé la mafia au service de la solde du MINFI. Mais était-il pour le moins un innocent? Au ministère des finances, les bouches commencent à se délier. Selon nos informations, il s’agit d’un réseau bien huilé qui implique l’ensemble des fonctionnaires de ce service. Une source précise: “ Leubou a simplement dénoncé parce qu’il se sentait de plus en plus marginalisé. Si Louis Paul Motaze veut lutter contre les emplois fictifs, il doit limoger l’ensemble du personnel en service à la solde depuis au moins 10 ans”.
Selon nos éléments d’informations, il s’agit d’un dossier directement piloté par la présidence de la République. Nous avons appris qu’Emmanuel Leubou et sa bande ont décaissés
Au mois de novembre 2017, 592.408.543 pour un effectif de 151 bénéficiaires avec un faux code 447.
En décembre 2017, 1.063.218.753 pour un effectif de 274 bénéficiaires code 447
En janvier 2018, 1.022.882.503 pour un effectif de 243 bénéficiaires.
Pour un total de 2 milliards 678 millions 509 .759 en trois mois.
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QUE PEUT FAIRE MOTAZE
Louis Paul Motaze trouve donc un dossier explosif sur sa table lorsqu’il est nommé ministre des finances. Mais il aurait reçu l’instruction du président BIYA de tout nettoyer. C’est dans ce contexte de mafia que le dossier de fausses avances de soldes a été bloque au trésor alors que l’inspection des services avait déjà boucle son rapport. Selon les informations qui nous parviennent il s’agit d’un audit de 4 ans et des dizaines de milliards détournés. Emmanuel Leubou serait l’un des architectes de cette mafia.