Cible de la colère populaire il y a quelques années, l’institution policière a fait l’objet d’une révolution dont le résultat est son rapprochement des citoyens.
Dès sa nomination à la tête de la Délégation générale à la sûreté nationale (Dgsn), Martin Mbarga Nguélé a porté son attention sur la modernisation de ce corps qui a été sclérosé par des décennies de mauvaises pratiques et de corruption. A ce momentlà, la police était perçue comme une hydre alimentée par le laxisme, le clientélisme, la corruption et la déliquescence de ses effectifs. C’est alors qu’il a mis un accent particulier sur la discipline sans laquelle l’accomplissement de ses missions serait compromis.
Pour le Dgsn, la discipline ne saurait trouver un terreau de déviance. L’objectif de cette démarche est de rapprocher la police des citoyens et de faire face aux critiques d’abus de pouvoir et autres maux, formulés parfois par la société civile ou des organisations de défense des droits de l’Homme. Il opte pour une approche rigoureuse pour atteindre ses objectifs. En 2017 par exemple, 969 sanctions disciplinaires ont été infligées aux fonctionnaires de police, contre 701 en 2016. Dans la même veine, 336 policiers ont été traduits devant le conseil de discipline en 2017, contre 279 en 2016. Des fonctionnaires de police ont été démis de leurs fonctions après de graves dysfonctionnements et des manquements professionnels.
Aussi, la défense des intérêts de l’Etat et ses préposés en justice a vu 339 procédures diligentées devant les juridictions compétentes. Des actes qui ont permis à la police camerounaise de prendre le train de la modernisation. Les reformes engagées sous la houlette de Mbarga Nguélé ont débouché en 2012 sur la publication des décrets du président de la République portant sur la réforme du statut de la police camerounaise dont la création de l’hôpital de la police de Yaoundé, la mise sur pied d’un code de déontologie des fonctionnaires de la sûreté nationale et la réorganisation de l’Ecole Nationale Supérieure de Police et des centres d’instruction et d’application de la police.
C’est à partir de ce momentlà que les relations entre forces de l’ordre et citoyens ont commencé à s’améliorer. On commence alors à avoir une police efficace au service de ses citoyens. De même, elle gagne de plus en plus la sympathie et la confiance des populations. Ce, d’autant que la Dgsn est non seulement une institution de souveraineté, mais aussi une structure névralgique dont la bonne santé est le préalable du confort social, déclencheur du développement économique.
On n’oublie pas la valorisation de la carrière du personnel de police qui a suivi plus tard. Toute chose qui a auguré d’un retour à la discipline et la rigueur dans les rangs, favorisant ainsi la lutte acharnée contre la grande criminalité et les trafics de toutes sortes sur l’ensemble du territoire national. L’an dernier, plusieurs policiers se sont positivement distingués par leur manière de servir. Ainsi, un commissaire de police a bénéficié d’une promotion à titre exceptionnel au grade de commissaire de police principal, tandis que 125 autres fonctionnaires ont reçu des lettres de félicitations et d’encouragements. Toujours en guise de récompenses pour leur acte de bravoure, 412 distinctions honorifiques ont été décernées aux personnels méritants.
Preuve qu’en bon père de famille, Mbarga Nguélé, sait manier le bâton et la carotte en même temps. D’ailleurs, environ 3586 fonctionnaires de police ont été promus aux différents cadres et grades respectifs pour la seule année 2017.
Sur un tout autre plan, plusieurs Unités et structures d’accueil ont récemment été réhabilitées ou sont en cours de constructions sous le magistère de Mbarga Nguélé dont la direction de la surveillance du territoire ; l’hôpital de type R+2 de 72 lits au camp Bertraud à Douala ; l’hôpital de type R+2 de 100lits au Ciap de Mutenguéné ; le groupement régional de la voie publique et de la circulation du Littoral, l’hôtel de police de Bandjoun ; 28 postes de police dans les villes de Yaoundé et Douala et le centre de production des titres identitaires de Garoua.
A mettre également à l’actif de Mbarga Nguélé, la plateforme «Road Police Box » présentée aux autorités camerounaises à Yaoundé en novembre 2016 et à Douala en janvier 2017 qui porte d’ores et déjà des fruits sur le terrain. De manière spécifique, le Road Police Box est un outil innovant pour la Police Nationale qui assure la gestion idéale du trafic routier et la sécurité publique 24h/24. Pour les automobilistes, il assure le respect du flux des feux tricolores prescrits par le programme de minuterie et la priorité au passage à tour de rôle des véhicules. Son positionnement stratégique au centre d’une intersection offre une signalisation parfaite aux automobilistes. L’homme par qui la discipline et la rigueur seront restaurées au sein de la police, a procédé récemment à la refonte de la nationalité camerounaise.
Désormais, on a une carte nationale d’identité plus sécurisée. Ceci vise le renforcement de la protection des personnes et des biens. Pour cette année 2018, le délégué général à la sûreté nationale grâce aux consultations entreprises, a une esquisse des priorités qu’il affinera au cours des prochains mois. En manager pondéré et à l’écoute, il a certainement dans son plan d’actions la poursuite combinée des opérations de dotation et de réhabilitation des moyens roulants de certains responsables des services centraux et extérieurs de la sûreté nationale ; la dotation en effet d’habillement au profit de l’ensemble des personnels de la sureté nationale ; le renforcement des effectifs des unités territoriales et le parachèvement de l’extension de la vidéosurveillance pour renforcer la lutte contre la criminalité urbaine. Mais la lutte contre les ripoux qui ternissent l’image de la police, va continuer en s’intensifiant.