Les ravisseurs et assassins du journaliste Martinez Zogo lui ont coupé des doigts, brulé plusieurs parties de son corps, lui ont fait manger ses excréments et l'ont s0d0misé.
Ces pratiques ne sont pas en fait nouveau sur le sol camerounais. Plusieurs autres personnes ont été tués dans presque les mêmes conditions. Les auteurs de ce genre de crime violent doivent être connus dans les milieux décisionnel de Yaoundé.
Selon la romancière Calixthe Béyala, les auteurs de l'assassinat de Martinez Zogo ont commis un "crime passionnel".
"L'assassinat de Martinez Zogo, est, à y regarder de près, semblable à un crime passionnel. Passionnel par l'intensité de la violence déchaînée. Ceux ou celui qui l'a commis, avait une haine viscérale pour le journaliste. Il le détestait. Il le vomissait. Il le honnissait. Ce qui explique cela de tous les sévices corporels, de cette avalanche d'horreurs poussées jusqu'à l'extrême du sordide. Il ne saurait en être autrement. Un tueur quelconque, même à gages, n'aurait jamais pu engager ce corps à corps, jusqu'à la mort, sur un homme seul, démuni comme l'était le journaliste. D'où mon intime conviction et celle de nombreux camerounais", écrit la romancière Franco-camerounaise.
Le mode opératoire de l'enlèvement de Martinez Zogo, la manière dont il a été torturé avec un doigt coupé et son corps jeté dans la nature...ressemble à une pratique courante d'un corps particulier de l'armée camerounaise.
Dans une tribune publiée par un certain Commando X qui s'identifie comme ancien membre clé des opérations secrètes d'élimination des renseignements camerounais, fait de terribles révélations sur une cellule, "un antichambre" pour emprunter son expression, qui œuvre depuis le palais présidentiel de Yaoundé.
Dans cette tribune, Commando X doute que ce soit Amougou Bélinga derrière l'enlèvement. Il y voit des personnes qu'il connait bien et les reconnait à travers leur mode opératoire.