SCOOP : Célestine Ketcha Courtes humiliée à l’aéroport de Nsilalem

Célestine Ketcha Courtès, Maire De Bangangté Image illustrative

Thu, 12 Jun 2025 Source: www.camerounweb.com

La ministre de l'Habitat Célestine Ketcha Courtes a été refoulée jeudi dernier à l'aéroport de Nsilalem alors qu'elle s'apprêtait à embarquer pour une mission en Chine. Selon nos informations, seule l'intervention de la Première Dame aurait finalement permis son départ, soulevant des questions sur les circuits de décision au sommet de l'État.



Jeudi dernier, une scène pour le moins inhabituelle s’est déroulée à l’aéroport de Nsilalem. La ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtes, a été sèchement refoulée par les forces de l’ordre et les autorités aéroportuaires alors qu’elle s’apprêtait à embarquer pour ce qui semblait être une nouvelle "mission officielle", financée comme toujours par les deniers publics.

Connue pour son style flamboyant et son arrogance légendaire – elle qu’on surnomme ironiquement "Il y avait quoi avant ?" – l’ex-mairesse de Bangangté menait une délégation comprenant, entre autres, son fidèle bras droit Willy Ngassa, homme de paille dans plusieurs de ses affaires troubles. Mais cette fois, c’est la douche froide : les instructions venues d’en haut étaient claires – certains membres du gouvernement, désormais jugés indésirables, ne quitteront plus le pays sans autorisation expresse.

Empêchée de prendre l’air "pur" de la Chine, Ketcha Courtes a été contrainte de rebrousser chemin, abandonnant aux populations les effluves des poubelles et l’insalubrité urbaine qu’elle laisse derrière elle depuis des années.

Furieuse et humiliée, elle a tenté de faire jouer ses réseaux. Son autorisation de sortie signée par le Directeur du Cabinet Civil n’ayant aucune valeur légale – ce dernier n’ayant pas compétence pour la délivrer – elle s’est tournée vers le Premier ministre. Mais là encore, échec. En désespoir de cause, elle a sollicité l’intervention d’un certain Roger Bella, oncle maternel de Chantal Biya, tristement célèbre à Yaoundé pour ses accaparements fonciers.

C’est finalement la Première Dame en personne qui aurait ordonné qu’on la laisse quitter le pays, confirmant, s’il le fallait encore, que le vrai pouvoir au Cameroun ne réside plus à Etoudi mais à la "Présidence parallèle" dirigée par Chantal Biya.

Déjà pointée du doigt pour son rôle dans des décisions controversées – comme le maintien de Nathalie Moudiki à la tête de la SNH – "Chantoux" renforce chaque jour l’idée qu’elle gouverne dans l’ombre. Une influence trouble, déconnectée des réalités sociales, marquée par un silence assourdissant face aux grandes tragédies : l’assassinat de Martinez Zogo, pourtant son voisin ; le meurtre du jeune Mathis, qui a ému tout un pays ; ou encore les affaires d’inceste sordides impliquant Saint-Désir Atango.

À ce rythme, le salut du Cameroun ne pourra venir que d’un profond changement au sommet de l’État.

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