• Le Chairman a reconnu que les griefs contenus dans la « déclaration de Mbouda » sont pertinents
• Cette déclaration s’opposait aux nominations du Chairman au NEC et au Shadow Cabinet
• Le député Emmanuel Yoyo, a introduit une motion de suspension des travaux
Après plus de deux heures de débats, les questions soulevées par la « déclaration de Mbouda » ont finalement été envoyées pour examen au département des affaires juridiques. Ce qui pour certains militants est une manière pour le Chairman de balayer la question sous le tapis, tous les membres nouvellement ayant pleinement siégé au cours de ce NEC.
En effet, lors de la réunion du samedi 23 juillet dernier à Yaoundé entre les membres du National Executive Committee (NEC), le bureau politique du Social Democtratic Front, les discussions ont longtemps achoppé sur les dernières nominations de Ni John Fru Ndi, le président national de ce parti. Le Chairman a reconnu devant le NEC que les griefs contenus dans la « déclaration de Mbouda » étaient pertinents. Par cette attitude, le président national de ce parti d’opposition a ainsi tenté de lever le blocus imposé par les 27 signataires de la « déclaration de Mbouda » qui menaçaient les travaux du NEC si l’instance n’examinait pas au préalable leurs désidératas.
Celles-ci sont en effet contenues dans une déclaration du 22 juin dernier contre les nominations du Chairman au NEC et au Shadow Cabinet, le gouvernement parallèle au SDF. D’après les signataires du document, le 16 juin dernier, Ni John Fru Ndi a procédé à des cooptations en violation des textes du parti, notamment l’article 18.5 de la constitution du SDF qui pose que les nominations à ces instances doivent avant tout être présentées au NEC pour validation.
Pour cela, le député Emmanuel Yoyo, par ailleurs secrétaire national aux affaires financières du parti, a introduit une motion de suspension des travaux. Le but étant, puisque le cas des membres nouvellement nommés était encore en suspens, ceux-ci devaient attendre hors de la salle de réunion, n’étant pas encore membres pleins du NEC.
Pour le reste, le NEC a entériné les processus de renouvellement de la base du parti. Seule la région du Nord n’a pas mené ces opérations. Le processus de renouvellement des organes dans cette région avait été confié à Jean Michel Nintcheu. Le NEC a constaté que « la Commission NEC en charge de la région du Nord n’a pas commencé jusqu’à ce jour le travail à lui assigné, sans raison tangible ni excuses ». Conséquence : « ladite commission dirigée par l’honorable Nintcheu Jean Michel est dissoute ».