SED : Bruno Bidjang atteint de la dépression

Les journées longues deviennent et insupportables pour le journaliste Bruno Bidjang au SED. Suspecté d’être en lien avec l’assassinat de Martinez Zogo, le jeune patron des médias du groupe l’Anecdote vit mal sa détention. Selon l’activiste Darling Nguevo, Bidjang serait atteint de la dépression depuis le fond de sa cellule.

« Bruno Bidjang serait en dépression dans son lieu de détention au SED à Yaoundé. Il aurait lancé un SOS à l'endroit de sa famille »,a-t-il déclaré. Pris de pitié pour son compatriote, il plaide pour sa libération s’il n’a rien à voir dans l’assassinat barbare du confrère Martinez Zogo.

« Loin de me satisfaire de ses déboires, je lui souhaite juste beaucoup de courage et le voeu qu'il soit relâché sous peu s'il est innocent. Mais, s'il a une chose à voir avec la mort de Martinez ZOGO, que les JUSTICES des hommes et de DIEU s'abattent sur lui », ajoute-il.

Bruno Bidjang, Amougou Belinga et les autres suspects de l’affaire d’assassinat de Martinez Zogo seront présentés une nouvelle fois au commissaire du gouvernement ce jour. Des sources proches du dossier font cas d’un probable placement en détention provisoire des suspects. Le dernier rendez-vous manqué avec le juge d’instruction du tribunal militaire avait mis Amougou Bélinga et ses avocats en colère. Ils espéraient voir évoluer l’affaire qui fait presque un mois au SED.

Mauvais traitement

L’auteur de ces révélations n’est ni un journaliste, ni lanceur d’alerte. Youbass Mamouda connu sous le nom de Bachir est un homme de réseaux. Spécialisé en commercialisation et location de véhicules de luxe, il a été pendant longtemps, un proche collaborateur du sulfureux homme d’affaires Amougou Belinga. Bachir n’est pas un plaisantin. Jeté en prison à Kondengui après une brouille avec son ancien ami Amougou Belinga, il parvient à s’échapper de cet endroit hautement surveillé grâce à son réseau. C’est donc un évadé qui a toujours des éléments au sein de l’appareil judiciaire camerounais qui livre des révélations sur les premières heures de détention de Jean Pierre Amougou Belinga et Bruno Bidjang.

La collaboration entre le nouveau directeur des médias du groupe l’Anecdote et son employeur a pris un coup au Secrétariat d’Etat à la défense. D’après les révélations de Bachir, Bruno Bidjang a été accueilli à la brigade de la gendarmerie avec une bastonnade. Il est passé à table après avoir reçu deux coups de fouets. C’est ce qui expliquerait les révélations de Reporters Sans Frontières selon lesquelles, Bruno Bidjang collaborait avec les enquêteurs. Si cette information de Bachir est vérifiée, le journaliste aurait donc été victime de torture au SED.

Du fond de sa cellule, Amougou Belinga tient toujours à garder son rang de leader. Il se met souvent à l’écart refusant de se mélanger avec ses camarades d’infortune. Bachir confirme la grève de fin entamée par Amougou Belinga mais qui n’a duré que quelques heures. Il n’aurait pas résisté à un plat local préparé par sa belle-mère à la dernière minute. Melissa ne voulant pas laisser son mari affamé aurait donc filé à sa mère le plat préféré d’Amougou Belinga. C’est ainsi que cette dernière prépare le mets qu’elle apporte à son mari également placé en garde à vue au SED. L’odeur du repas aurait fait changer d’avis à Amougou Belinga qui aurait disputé la cuillère avec le jeune Bidjang qu’il ne supportait plus depuis ses révélations aux enquêteurs.