SGPR : après le retrait de la BIR de sa sécurité, Paul Biya aurait désavoué Ferdinand Ngoh Ngoh et trouvé son remplaçant

La scène politique camerounaise est secouée par des spéculations intenses sur le prochain Secrétaire Général à la Présidence de la République (SGPR), avec des indications croissantes pointant vers l'ancien ministre Messengue Avom. Ce potentiel changement stratégique au sommet du pouvoir survient dans un contexte de lutte pour la succession et de manœuvres politiques complexes.

La Constitution actuelle du Cameroun rend improbable une succession présidentielle en faveur de ceux qui semblent détenir le pouvoir de fait autour du Président Biya. Malgré les appels au changement, le Congrès du RDPC, parti au pouvoir, reporte indéfiniment la possibilité de transférer la présidence du parti à une nouvelle figure, retardant tout signe de renouvellement au sein de l'élite dirigeante.

Le pays est plongé dans une période de batailles successorales, avec des lobbys opérant depuis le sommet de l'État, cherchant à semer la discorde autour de la légitimité du Président Biya et à discréditer les piliers du régime actuel. Cette lutte pour le pouvoir s'intensifie à l'approche des élections présidentielles de 2025, avec des ambitions personnelles et des influences étrangères en jeu.

L'entrée en scène possible de Messengue Avom au SGPR est interprétée comme une manœuvre politique sophistiquée. Son profil, associé à son expertise et à son expérience ministérielle, le positionne comme un acteur clé dans le jeu de succession en cours. Cependant, il n'est pas sans controverse, ayant été écarté du gouvernement en 2011, ce qui a alimenté des rumeurs et des accusations.

La situation politique actuelle expose également des fissures dans la stabilité du pays, avec des alliances se formant sur des bases identitaires et des tensions interrégionales. Le déchaînement des ambitions personnelles, les ingérences étrangères et les manœuvres politico-mafieuses deviennent des obstacles à la transition pacifique.

L'avenir politique du Cameroun est sur le fil du rasoir, avec des factions en lutte pour le pouvoir, des alliances changeantes et des enjeux de succession qui pèsent lourd. Dans cet environnement politique complexe, l'ascension potentielle de Messengue Avom pourrait redéfinir l'équilibre du pouvoir, mais cela nécessite une analyse approfondie des dynamiques en jeu.