Ils faisaient partie des 27 personnes cooptées comme membres du conseil d’administration lors de la vraie fausse assemblée générale constitutive de la Société camerounaise civile de musique.
Kouogueng Moïse est producteur de musique. Sa correspondance date du samedi 23 mai et elle est destinée aux membres du conseil d’administration de la société camerounaise civile de musique.
Sans façon, il motive sa démission de la SOCACIM et par conséquent de son conseil d’administration par la décision n°052/CAB/PM du 22 mai 2015 du premier Ministre, chef du gouvernement, déclarant nuls et de nul effet le communiqué de la Ministre des arts et de la culture octroyant l’agrément à la SOCACIM : «je m’attendais à ce que nous prenions acte de cette décision pour exprimer clairement notre légalité vis-à-vis de l’état de droit, mais hélas », déclare-t-il dans sa correspondance.
Non sans conclure : « Je suis un légaliste. Le Cameroun est un état de droit et force restera à la loi ». Un fait ne passe pas inaperçu dans son courrier : son regard au sujet de certains tracts actuellement en circulation contre les institutions de la république. Aussi, attire-t-il l’attention de ses anciens camarades sur les sanctions auxquelles s’exposent les auteurs d’une telle manœuvre qui se recrutent malheureusement, dit-il, à la SOCACIM.
Sam Fan Thomas, lui, est un artiste musicien. chose curieuse, sa correspondance date aussi du samedi 23 mai 2015 et est également adressée à l’ensemble du conseil d’administration de la SOCACIM : « faisant suite à la décision n°052/CAB/PM du 22 mai 2015 du premier Ministre, chef du gouvernement, portant annulation des termes du communiqué n°0015 du 18 mai 2015 du Ministre des arts et de la culture, j’ai l’obligation de vous annoncer ma démission de la société camerounaise civile de musique (SOCACIM) et par conséquent de son conseil d’administration.
Respectueux de l’état de droit et de ceux qui l’incarnent, je ne peux continuer à être complice de cette regrettable situation de non-droit. » En taxant la SOCACIM d’illégale, il se désolidarise officiellement de tous les actes posés par ledit organisme de gestion collective de droit d’auteur.
Non sans apporter tout son soutien au premier ministre et au président de la république pour avoir sifflé la fin de la récréation car une telle dérive pourrait, à terme, dit-il, « exposer le droit d’auteur au Cameroun à une déstabilisation aux implications imprévisibles, insoupçonnées et insoupçonnables ».