Un agent de la SODECOTON brise le silence sur un scandale qui secoue l'entreprise publique. Corruption, népotisme et trafic d'influence : le témoignage accablant d'un travailleur de terrain révèle comment des postes de chefs de zones sont vendus au plus offrant, piétinant le mérite et l'expérience au profit de l'argent sale.
Info en continu… DÉNONCIATION: MAFIA DANS LE RECRUTEMENT DES CHEFS SECTEURS À LA SODECOTON
« Je voudrais dénoncer à travers ta page un système de corruption, de la mafia et du népotisme dans le recrutement des des Chef de zone à la SODECOTON, il y a quelques jours .
Les critères de recrutement ont été clairement définis au départ. Ne peux faire acte de candidature que les agents de suivi en fonction dans les groupements des producteurs dans les différents secteurs, avec au moins trois ans d'expérience.
Avoir également un diplôme de technicien d'agriculture ou plus. Les chefs de secteurs doivent transmettre les dossiers des candidats sélectionnés à la région, qui à son tour transmet à la Direction de production agricole.
Sauf que les chefs de secteurs ont organisé un texte et ont fait infiltrer des candidats qui non seulement n'ont jamais travaillé dans le secteur, mais n'ont jamais exercé comme agent de suivi.
À l'issue du texte de base, ils ont retenu les candidats infiltrés contre une somme de 500 000 fcfa versée par chaque candidats retenus.
C'est apparemment une chaîne, parce que les chefs de secteurs doivent partager le butin avec les chefs de région et les Directeurs de production agricole.
C'est un phénomène très récurrent dans les différents recrutements à la SODECOTON, il y a quelques mois on a observé la même chose avec le recrutement des chefs de secteurs où seuls ceux qui ont des connaissances ou des relations au niveau de la hiérarchie de la SODECOTON ont été retenus.
C'est une situation qui met très mal à l'aise les enfants des pauvres, pourtant intellectuels et très doué au travail. Vous pouvez vous imaginez qu'un major de sa promotion à l'école d'agriculture et qui a sacrifié 11ans de sa vie comme surveillant de culture à inhaler des produits toxiques, voient ses camarades qui étaient médiocres à l'école, devenir des chefs de zones, ensuite des AAT, des chefs de secteurs, RRP et Chefs de région. Pendant ce temps, ils marquent des pas sur place, parce qu'il n'a aucune relation et n'a pas de moyens financiers pour lui permettre de corrompre.
Je suis déjà fini, mais j'espère qu'un jour on aura un Cameroun où on pronne le mérite,la loyauté et on valorise les compétences. Je ne sais pas pourquoi certains ne pensent pas que le mal qu'ils font aux autres ne s'arrêtera pas seulement sur la seule personne, mais sur l'avenir de ses progénitures.
Aujourd'hui je suis sûr que je n'aurai pas l'argent pour assurer la scolarité de mes enfants dans les grandes écoles ou université, parce qu'une personne a vendu ma chance contre 500 000 FCFA. C'est vraiment dommage.»
Ainsi va la République