• Les ambazoniens font beaucoup de victimes
• Ils ravagent tout sur leur passage
• Une dureté extrême dont se désole beaucoup de personnes
L'Ambazonie, également appelée Amba Land, est un Etat sécessionniste du Cameroun autoproclamé le 1ᵉʳ octobre 2017 au Cameroun anglophone. Il est constitué, selon sa propre définition, des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun (NOSO). Depuis quelque temps maintenant, les régions susmentionnées sont émaillées de violences et d’actes barbares, occasionnant des morts, des blessés et d’importantes infrastructures endommagées.
Cette guerre meurtrière et ravageuse, sous-tendue par la volonté des leaders ambazoniens à gérer leur territoire comme ils l’entendent, détruit les Camerounais qui n’ont que trop supporté la situation, entendant chaque jour des nouvelles malheureuses comme le décès horrible de tel nombre de personnes ou encore des infrastructures socio collectives mises en lambeau.
L’avocat au barreau du Cameroun Agbor Balla s’est penché sur la situation, dans un entretien accordé au média français Radio France internationale (RFI). Au micro de celui, il a condamné l’attitude des ambazoniens qui ne mettent pas de différence entre les populations civiles et les hommes de l’armée ; ils tuent tout le monde et attaquent toute infrastructure, exprime le patron du Centre pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique (CHRDA).
Les choses vont très mal chez nous maintenant. Il y a beaucoup d’incidents. Ça a commencé à Belo, avec des militaires, ils ont tué des gens. Au lieu de voir comment ils peuvent arrêter les séparatistes, ils continuent à brûler les villages et les maisons en disant qu’il y a des séparatistes qui sont dans les villages et que les villageois sont en train de se protéger.
On arrête des gens aussi. On les met en détention et cela prend du temps pour qu’ils voient un juge. De leur côté, des groupes indépendantistes tuent aussi des villageois, prennent des otages. Ils ont même incendié l’hôpital de Mamfe au début du mois… Mais les crimes sont très graves. Comment peux-tu incendier un hôpital ?
Ça sert à tout le monde. A Akwaya aussi, ils avaient attaqué même une église en demandant aux gens qui allaient à l’église de leur donner l’argent qu’ils allaient donner à l’église. Ils ont tué les gens là-bas aussi. Donc, ils tuent plus les civils qu’attaquer les militaires.
Cette sortie dénonciatrice de l'avocat camerounais Agbor Balla met encore plus les projecteurs sur les ambazoniens, seuls face à la réalité selon laquelle les populations civiles et des bâtiments indispensables à la vie publique sont anéantis par leur faute, eux qui disent savoir qu'il y a des lignes à ne pas franchir même en temps de guerre.
Avec les informations données par Balla à l'un des médias les plus écoutés en Afrique et dans le monde, pas sûr que leur lutte soit vue comme étant noble. Ils sont dos au mur, obligés de revoir leurs stratégies qui jusqu'ici, ne sont saluées par personne si ce n'est eux-mêmes.
Agbor Balla a reçu il y a quelques semaines le prix Robert-Fitzgerald-Kennedy des droits de l’homme. Depuis le début de la situation d’instabilité, il suit le déroulement des évènements et a même publié un « rapport sur les violences perpétrées contre les civils dans les régions anglophones », sait Actu Cameroun.