Aresa, bâtiment de fabrication espagnole de couleur grise, nouvellement acheté pour la marine nationale et commis dans la lutte contre la piraterie maritime, vient d’être abîmé par un remorqueur dont les autorités compétentes ignorent tout. La main criminelle est la piste privilégiée par les enquêteurs.
Jusqu’à ce jeudi 28 janvier 2016, l’information est encore tenue top secret. Mais sur les lieux du drame, les conséquences sont encore perceptibles. En cette matinée, au quai 11 du Port autonome de Douala, plusieurs militaires de la Marine nationale camerounaise sont dans leur tenue de sport de couleur bleue. Sur les maillots, on peut lire: «Forces de surface». Certains font le vaetvient sur ce site où les grands bateaux de débarquement accostent. De l’autre côté de la rive, leurs collègues, lourdement armés, veillent au grain. Ils s’assurent que personne n’entre ni ne sort sans être fouillé. En principe, apprendton ici, ce lieu n’est pas ouvert à tout le monde. C’est une zone stratégique de trafic. Seuls les militaires y ont accès. A distance, on aperçoit un grand bateau sur lequel il est écrit: «Mandarin Limassol», en train d’être vidé de sa marchandise.
Un peu plus loin, un Aresa, patrouilleur de fabrication espagnole de couleur grise, subit des réparations. Il a été fracassé début janvier par un remorqueur dont on ignore tout. En cette matinée ensoleillée, les techniciens tentent de le redresser avant sa remise en service. Au quai 11, les officiers camerounais sont persuadés d’un sabotage de ce patrouilleur. Ils soupçonnent un remorqueur étranger d’avoir commis ce coup. «Les techniciens sont en train de le bricoler. Ils essaient, en leur manière, de refermer les trous percés par ce remorqueur dont j’ignore réellement l’identité. Mais je pense que c’est un coup monté de la part de nos ennemis», croit un militaire rencontré sur les lieux.
«On ne peut pas considérer ça comme un accident»
C’est un patrouilleur neuf qui a été réceptionné récemment par la Marine nationale camerounaise, pour augmenter sa capacité de lutte contre la piraterie maritime et les trafics cotiers. En l’abimant, les auteurs tentent de foirer les missions des agents de sécurité camerounais. «C’est un bateau d’équipage qui remplit beaucoup de missions au sein des forces de défense, surtout à la Marine nationale. En plus, il est neuf, on vient juste de l’acheter…