Paul Chouta sonne la cloche. Le lanceur d’alerte parle de la mère d'un bébé de trois mois qui est injustement détenue et sacrifiée sur l’autel des manifestants à mettre hors-jeu quoi qu’il arrive. La situation atteint son paroxysme
Au cœur de la capitale, un cri de justice pour une mère et son nourrisson est étouffé derrière les murs du commissariat central numéro un. Lundi dernier, le 4 août 2025, la vie de Mepinye Dongmo Diane Michelle a basculé.
Alors qu'elle se rendait simplement au marché, cette jeune maman d'un bébé de trois mois a été brutalement interpellée, prise dans les filets d'une rafle de la milice du régime Biya-RDPC visant des personnes qui se rendaient au Conseil constitutionnel.
Son crime ? S'être trouvée au mauvais endroit et au mauvais moment dans un pays où le soupçon a remplacé la raison. En ce moment même, une scène déchirante se joue, loin des regards.
La grand-mère du bébé est contrainte de se rendre au commissariat, le nourrisson dans les bras, pour qu'il puisse recevoir le lait de sa mère. Un droit fondamental, un lien naturel, désormais soumis au bon vouloir de la dictature de Paul Biya.
Et que dire des ravisseurs ? Malgré la vue de ce bébé innocent, malgré la conscience qu'ils le privent de sa mère, les forces du régime Biya-RDPC restent de marbre. Ce n'est pas une simple arrestation, c'est un acte d'inhumanité.
« Que l'opinion publique soit notre témoin, voilà le visage de l'injustice au Cameroun aujourd'hui. Des arrestations au faciès, arbitraires, qui brisent des familles et broient des innocents (…). Le cri de cette mère et de son bébé doit résonner jusqu'à ce que la liberté et la justice triomphent », termine Chouta.