• Le DGI a menacé Amougou Belinga
• Ses biens meubles allaient faire l’objet de saisie
• Il a remboursé dans la précipitation une partie
Jean-Pierre Amougou Belinga est un homme puissant. C’est une lapalissade. Au Cameroun, il fait partie de cette caste d’homme d’affaire qui dispose d’un puissant réseau d’influence dans les cercles du pouvoir. L’on dit de lui qu’il est milliardaire. Il se fait appeler d’ailleurs magnant de la communication au Cameroun. Pour ses détracteurs, il est le fruit d’un enrichissement illicite, via la fameuse Ligne 94 et pour ses laudateurs c’est un digne fils du Cameroun qui a créé des milliers d’emplois et qui mérite le respect. Sauf que depuis quelques semaines, Jean-Pierre Amougou Belinga est en train de perdre du terrain dans la guerre qu’il a préféré mené au DGI, Modeste Mopa Fatoing dans le cadre de l’affaire de redressement fiscal. L’homme fort de Vision 4 a reçu une dernière menace qui lui a donné des sueurs froides.
Au Cameroun, les relations entre opérateurs économiques et agents de l’administration fiscale (Fisc) sont réputées être de cordiale détestation. Entre Jean-Pierre Amougou Belinga, puissant patron de Vision 4, et Modeste Mopa Fatoing, directeur général des impôts, l’inimitié est montée d’un cran à la faveur d’une affaire fiscale devenue conflit ouvert. Un duel entre deux figures de la scène publique camerounaise à l’issue plus qu’incertaine, et dont les ramifications s’étendent jusqu’au sommet de l’État.
Après une note du ministre Motaze demandant à Jean-Pierre Amougou Belinga de payer le fisc, le DGI a dans la foulée corsée l’addition. Le PDG de Vision 4 allait suivir une humiliation avec la saisie de ses biens meubles.
« Je vous invite à régler ledit montant majoré des frais de poursuites de F CFA 100 000 conformément aux dispositions de l’article L68 du Code générale des Impôts, Via RIB receveur du Centre spécialisé des Impôts des Professions libérale de l’Immobilier de Yaoundé.RIB : 1200100608 1111111111 07Je vous rappelle que suivant les dispositions de l’article L58 du Code Général des Impôts « Le présent commandement emporte obligation de paiement de la dette concernée dans un délai de huit (08) jours, faute de quoi, il sera procédé à la saisie de biens meubles », lit-on dans la mise en demeure.
C’est suite à cette menace et dans la crainte des saisies que le magnant de la communication, qui a manifestement perdu le sommeil, s’est empressé pour régler une partie de la somme au fisc.