Que se passe-t-il à la Fédération camerounaise de football. Alors que de nouveaux sponsors se mettent aux côtés du football national, on s'attendrait tout naturellement à l'amélioration des conditions des acteurs. Il n'en est rien à en croire le journal "La Cible". Le bi hebdo indique à sa une que le personnel de la Fédération camerounaise de football accuse plusieurs mois d'arriérés de salaire.
« Accuser des mois et des mois sans passer à la caisse pour le personnel, cela ne s'était jamais vu jusqu'ici, qu'est ce qui n'a pas marché ? C'est la question qu'on peut se poser. Des investigations menées de bout en bout par votre journal montre clairement que l'institution se porte mal », écrit le média.
Les clubs en colère
La Fédération camerounaise sera-t-elle une fois encore secouée par un scandale de non-paiement des quotes-parts issues du sponsoring. C'est ce que craint Alain Denis Ikoul. Le promoteur de la plateforme Cfoot, indique que les clubs ne sont pas entrés dans leurs droits depuis la fin de la phase aller du championnat Elite One.
« C’est juste surréaliste, ce qui se passe actuellement avec la gestion des clubs. La phase aller du championnat est terminée, et jusqu’ici les clubs n’ont reçu de la fédération, leurs quote-quotes-parts issues du sponsoring. Alors que cette saison a été marquée par la venue d’un nouveau sponsor supplémentaire (1Xbet), ce qui théoriquement implique un accroissement de l’enveloppe de sponsoring du championnat. Jusqu’ici, les clubs se battent comme ils peuvent, mais nous qui faisons le terrain au quotidien voyons bien que c’est difficile de tenir avec leurs nombreuses charges », révèle-t-il.
Ces informations contrastent avec les ambitions de Samuel Eto’o. Le président de la Fédération camerounaise de football s’est engagé à redonner au football sa grandeur. Il a fait de l’épanouissement des joueurs locaux et des clubs, son cheval de bataille. Mais depuis son élection à la tête de la Fecafoot, les clubs ne cessent de se plaindre. Alain Denis Ikoul invite les dirigeants de la Fecafoot à revoir leur stratégie.
« On attend toujours qu’il y ait des cris pour sortir « jouer au messie ». Les clubs arborent pourtant calmement des tenues avec des gros brandings de grosses boites, alors je trouve juste malsain que jusqu’à mi-parcours du championnat, ils n’aient pas encore effectivement perçu leurs quotes-parts du sponsoring (tel qu’ils le disent) de ce championnat qu’ils animent. Quand ils vont vouloir manifester, on va brandir la menace. Si c’est cela « redonner au football toute sa grandeur », sincèrement, je suis très embêté », a-t-il lancé avant d’ajouter :
« Après on va vilipender ces parents qui se battent pour faire vivre notre football. On va estimer qu’ils n’ont jamais rien fait pour le football, on va estimer qu’ils n’en font que pour leurs intérêts personnels. Je ne veux même pas parler des arbitres aussi dont la situation n’est pas différente. Les recettes de stade, c’est l’omerta total. À un moment il faut qu’on se dise cette vérité, la fédération ne peut plus continuer avec cette « stratégie du pompier pyromane ».