Sam Mbaka désigne les fautifs du mal-être au Cameroun

Ce qui nous arrive aujourd’hui est entièrement la faute de ceux qui sont au pouvoir

Wed, 18 May 2022 Source: www.camerounweb.com

• Le climat sociopolitique camerounais n’est pas le meilleur qui soit

• Le pays traverse une crise, des guerres tribales et des conflits intercommunautaires

• Sam Mbaka désigne un responsable



La situation sociale, politique et économique au Cameroun inquiète beaucoup de personnes. Les observateurs craignent un avenir encore plus sombre. L’élection présidentielle de 2025 fait justement partie de cet avenir qui s’obscurcit au fil du temps pour les citoyens, ayant de plus en plus de mal à joindre les deux bouts pendant qu’une minorité de personnes s’accaparent les biens et les richesses du pays.

L’Alliance des forces progressistes (AFP) est un parti politique camerounais de l’opposition. Son président est Sam Mbaka. Il a été reçu mercredi le 18 mai 2022 sur ABK Radio.

Sur les antennes du média qui émet depuis Douala, l’homme politique a tenu pour responsable le pouvoir en place. Selon lui, ce sont les dirigeants qui sont la source de tous les maux dont souffrent les populations.

Les gens ont peur au Cameroun. Ils sont terrorisés et les slogans de liberté, décentralisation, bilinguisme restent des proclamations vides. Ce qui nous arrive aujourd’hui est entièrement la faute de ceux qui sont au pouvoir. Gouverner c’est prévoir.

Le peuple camerounais est amorphe. Quand on se bat tous les jours en politique pour ce peuple et qu’on découvre que plusieurs millions de personnes ne votent que s’ils sont payés, il y a de quoi avoir peur.

On ne pense pas notre pays et pourtant, nous sommes à la croisée des chemins. Nous nous enfonçons d’année en année, bientôt on va toucher le fond et creuser. Ce qui nous arrive aujourd’hui est entièrement la faute de ceux qui sont au pouvoir. Gouverner c’est prévoir.


Economie : l'erreur de Paul Biya qui a plongé le Cameroun dans la dette

Louis Marie Kakdeu, l’économiste camerounais a été reçu mardi le 17 mai 2022 sur les antennes d’ABK Radio. Il y a abordé la dépendance de son pays vis-à-vis du Fonds monétaire international (FMI). « Le FMI nous aide plutôt à contracter des dettes de fonctionnement et pas des dettes d’investissement productif », c’est un extrait des propos de Louis Marie Kakdeu.

Grosso-modo, pour résumer les dires de Dr Louis Marie Kakdeu, le Cameroun ne fait pas bien d’aller voir le Fonds monétaire international (FMI) pour ses problèmes d’argent.

Tout ce que nous allons chercher au FMI peut se faire sans le FMI. On n’a pas besoin de cette institution pour par exemple limiter le gaspillage dans l’exécution des budgets. Il est incompréhensible qu’on aille au FMI alors que des directeur généraux d’entreprises brassicoles courent voir le président de la République et on efface leurs dizaines de milliards de redressement fiscal.

Ce qui est grave est que le Fonds monétaire international nous aide plutôt à contracter des dettes de fonctionnement et pas des dettes d’investissement productif. Le Cameroun n’a pas réussi à tenir huit (08) ans sans aller au FMI. Notre pays est sous addiction du FMI. Le FMI offre la caution morale pour lever des fonds à l’international, la discipline budgétaire et la stabilité macro-économique.


Comme le souligne actucameroun.com qui s’appuie sur un rapport de l’institution de Bretton Woods, dans le cadre du programme avec le FMI, le Cameroun a pris la résolution de mettre sous contrats de performances les entreprises publiques : « Ces contrats de performance doivent préciser les obligations de service public, les coûts unitaires (comme base de versement des subventions), et les indicateurs mesurables requis de volume de production et qualité de service ».

« Une identification claire des obligations de service public des entreprises publiques et la quantification de la production et des coûts unitaires associés sont essentielles pour évaluer la performance financière et l’efficacité opérationnelle d’une entreprise publique et le besoin de subventions gouvernementales pour ses opérations », enchaine le Fonds.

Source: www.camerounweb.com