Dans un contexte de tensions entre le Ministère des Sports et de l'Éducation Physique (Minsep) et la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), Me Roland Tsapi, s'exprimant sur Radio Balafon, a apporté un éclairage intéressant sur la position délicate du chef de l'État camerounais.
Selon l'avocat, le président se trouve dans une situation complexe, cherchant à ménager à la fois son ministre, Narcisse Mouelle Kombi, et le président de la Fecafoot, Samuel Eto'o. Cette prudence s'expliquerait par des considérations politiques en vue de la prochaine élection présidentielle.
Me Tsapi souligne notamment : "Il ne veut pas désavouer son membre du gouvernement, et de l'autre côté il ne veut pas mettre en mal quelqu'un qui peut lui être un bon pion politique."
L'avocat rappelle l'intervention remarquée de Samuel Eto'o à Bangangté, où l'ancien footballeur aurait appelé à soutenir la candidature du chef de l'État pour la prochaine présidentielle. Cette prise de position n'est pas anodine, selon Me Tsapi, qui affirme : "Aujourd'hui, il y a des gens qui sont capables de voter pour Samuel Eto'o sans considération de programme politique."
Ces déclarations soulèvent des questions sur le rôle potentiel de Samuel Eto'o dans la future campagne présidentielle. L'ancien capitaine des Lions Indomptables pourrait-il devenir un "directeur de campagne" officieux, capitalisant sur sa popularité pour mobiliser l'électorat en faveur du président sortant ?