Samuel Eto’o est un homme de grand cœur : le président de la FECAFOOT suit Paul Biya dans l’Extrême-Nord

Après le président Paul Biya, c'est au tour de Samuel Eto'o de manifester sa solidarité envers les populations de l'Extrême-Nord, victimes des récentes inondations. L'ancien footballeur et actuel président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) a annoncé avoir fait un don financier pour soutenir les sinistrés, touchant ainsi le cœur de nombreux Camerounais.

Le 12 septembre, la ville de Yagoua, dans l'Extrême-Nord, a été coupée en deux par des inondations dévastatrices. Sous l'effet de pluies torrentielles, une digue cruciale pour la protection des terres agricoles et la liaison entre certains quartiers et le centre-ville s'est effondrée. Cette catastrophe a fait au moins une dizaine de morts, détruit environ 103 000 hectares de cultures et près de 8 000 habitations, inondé 185 écoles primaires et 13 lycées, et causé la perte de milliers de bœufs, selon les chiffres officiels.

Le lendemain de la catastrophe, le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a annoncé que le président Paul Biya avait débloqué une aide de 350 millions de francs CFA pour venir en aide aux 950 familles sinistrées. Le 14 septembre, la ministre de l'Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, s'est rendue sur place pour évaluer l'ampleur des dégâts. Accompagnée du gouverneur de la région, Midjiyawa Bakary, et de trois entreprises de travaux publics mandatées pour lancer les opérations nécessaires afin de prévenir de futurs dommages, la ministre a rappelé les « directives urgentes » émanant du chef de l'État.

Cependant, les remarques de la ministre ont provoqué la colère de la population et des élites locales, déjà exaspérées par la gestion jugée insuffisante de la situation. Les habitants se rappellent qu'après les inondations dévastatrices de 2012 dans l'Extrême-Nord, le président Paul Biya s'était rendu à Maroua pour manifester son soutien aux quelque 22 000 sinistrés alors recensés. Lors de son discours à Guirvidig, il avait renouvelé son engagement envers les populations affectées, assortissant ses paroles de nombreuses promesses, notamment celle de renforcer les infrastructures censées prévenir des catastrophes similaires. En ce mois de septembre 2024, les habitants de l'Extrême-Nord ont comme une impression de déjà-vu.