L'ancien attaquant star Samuel Eto'o, aujourd'hui président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), se trouve dans une situation délicate qui pourrait être perçue comme une humiliation pour celui qui fut longtemps considéré comme l'un des meilleurs joueurs africains de tous les temps.
Convoqué devant le jury disciplinaire de la Confédération Africaine de Football (CAF) pour répondre d'accusations de matchs truqués, de corruption et de violation du Code Éthique, Eto'o voit son image ternie et son autorité remise en question. Cette convocation, en elle-même, représente déjà une forme de disgrâce pour un homme qui a dominé le football continental pendant des années.
La demande inhabituelle d'Eto'o de retransmettre en direct son audition peut être interprétée comme un signe de désespoir, une tentative de dernière minute pour sauver sa réputation. Cette requête, loin de démontrer la confiance, semble plutôt révéler une profonde inquiétude face aux accusations portées contre lui.
Le contraste est saisissant entre l'Eto'o d'hier, adulé sur les terrains, et celui d'aujourd'hui, traîné devant une instance disciplinaire. Cette situation rappelle douloureusement que même les plus grandes gloires du sport peuvent connaître des revers de fortune spectaculaires.
Les critiques pointent du doigt ce qu'ils perçoivent comme une incapacité d'Eto'o à assumer ses responsabilités, citant des exemples passés où il aurait cherché à rejeter la faute sur d'autres. Cette tendance à se défiler, si elle est avérée, ne fait qu'accentuer l'impression d'une chute vertigineuse pour l'ancien capitaine des Lions Indomptables.
L'ironie de la situation n'échappe à personne : celui qui était en position de force et qui, selon certains, aurait utilisé cette position pour humilier d'autres (comme dans les cas allégués de Parfait Nicolas Siki Awono et Benjamin Banlock), se retrouve aujourd'hui dans une position de faiblesse, soumis au jugement de ses pairs.
Cette comparution devant la CAF marque peut-être la fin d'une époque, celle où Samuel Eto'o semblait intouchable. Qu'il soit innocenté ou sanctionné, le simple fait d'être traduit devant le conseil de discipline constitue déjà une forme d'humiliation pour celui qui fut l'un des visages les plus emblématiques du football africain.