Le football camerounais traverse actuellement une période tumultueuse, marquée par des tensions internes et des spéculations sur les ambitions politiques de figures clés. Au cœur de cette tourmente se trouve Samuel Eto'o, président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), dont le rôle et les intentions font l'objet de nombreuses discussions.
Malgré ses précédentes déclarations niant toute ambition politique, Samuel Eto'o se retrouve à nouveau au centre de spéculations. Selon des sources proches de l'ancien international, Eto'o envisagerait de se porter candidat en 2025, non pas à la présidence du pays, mais pour un nouveau mandat à la tête de la FECAFOOT. Cette décision serait perçue comme une tentative de rassurer certains acteurs politiques, notamment le clan de Ferdinand Ngoh Ngoh dans le sérail du pouvoir. Serge BI Mvondo, une voix influente dans le milieu, a même déclaré : "En 2025, Samuel ETO'O sera encore candidat à la FECAFOOT et il va gagner. Personne ne peut le battre. C'est le Haut Niveau."
Face à ces rumeurs persistantes, Samuel Eto'o a publié le 13 juin un long communiqué dans lequel il affirme clairement : "Moi, Samuel Eto'o fils, je ne suis pas candidat à la présidence du Cameroun." Il a également souligné que "la présidence de la FECAFOOT n'est pas un tremplin pour accéder à la présidence de la République." L'ancien attaquant des Lions Indomptables a profité de cette occasion pour rappeler son soutien au président Paul Biya, pour qui il dit avoir voté en 2018.
Parallèlement à ces déclarations, le football camerounais reste marqué par des tensions internes. Un bras de fer oppose Samuel Eto'o à Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence, et Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports. Le conflit porte notamment sur l'encadrement de la sélection nationale, malgré une intervention du président Paul Biya pour trouver un compromis. La situation autour de Marc Brys, sélectionneur des Lions Indomptables, reste incertaine. Des rumeurs font état d'une possible suspension de trois mois, tandis que Brys aurait été reçu en audience à la présidence de la République.
Ces turbulences soulèvent des questions cruciales sur l'avenir du football camerounais. La gouvernance de la FECAFOOT et ses relations avec les instances politiques restent un sujet de préoccupation majeur. L'impact de ces conflits sur les performances de l'équipe nationale inquiète supporters et observateurs. La capacité de Samuel Eto'o à maintenir son leadership à la FECAFOOT face aux pressions internes et externes sera déterminante dans les mois à venir.
Alors que le Cameroun se prépare pour d'importantes échéances sportives, la résolution de ces conflits internes apparaît comme un défi majeur pour l'avenir du football dans le pays. L'équilibre délicat entre les ambitions personnelles, les enjeux politiques et les intérêts sportifs du pays continuera sans doute d'influencer la dynamique du football camerounais dans un avenir proche.