Accusé d’avoir tenu tête au Conseil National de la communication (CNC), Bruno Bidjang explique pourquoi il a présenté l’émission « Club d’Elites » du dimanche 04 juin 2023. Le journaliste suspendu pour n’avoir pas bien encadré une émission débat qui dérapé sur Vision 4 explique que la sanction prend effet uniquement le jour de sa notification à l’intéressé. N’étant pas officiellement informé de cette sanction avant le 04 juin, c’est donc tout naturellement qu’il a président l’émission Club d’Elites consacrée ce jour là à la crise en gestation au Gicam.
« A toutes fins utiles, les décisions du CNC prennent effet à partir de la notification à l'intéressé. "La présente décision prend effet à compter de sa notification à l'intéressé’’ », a déclaré Bruno Bidjang qui a publié un extrait de la décision.
Revirement
Le bras de fer aura été de courte durée. Bruno Bidjang va se soumettre à la décision du Conseil National de la Communication (CNC) qui l’a suspendu pour un mois. Il est reproché au responsable des médias du Groupe l’Anecdote un « un défaut d’encadrement et de conduite professionnelle » lors de l’émission « Club d’élites » diffusée le 16 avril 2023. ¨Se basant sur l’absence de notification de ladite décision, Bruno Bidjang était à l’antenne dimanche pour présenter l’émission « Club d’Elites ».
Pour rappel, Bidjang a été sanctionné à cause des propos haineux proférés par l’universitaire Claude Abe sur son plateau le 16 avril dernier. L’enseignant de l’université catholique d’Afrique centrale (UCAC) avait déclaré que « la République devra passer par une réforme foncière. Chacun devra rentrer chez lui. Il ne faut pas s’accrocher sur la notion de République pour envahir les gens dans leur village ».
Ce n’est pas la première fois que le journaliste est suspendu pour des manquements professionnels par le CNC. Les effectifs de Vision 4 ont l’habitude de défier le Conseil National de la Communication. La dernière fois il a fallu une rencontre entre Amougou Belinga et le premier responsable du CNC pour que les journalistes de Vision 4 exécutent les sanctions de l’institution.
Gilbert Baongla furieux
Le président du "Parti Républicain" ne digère pas la décision de fermeture définitive de la chaîne Voice Radio prise par le Conseil National du la communication le 02 juin 2023. Celui qui se présente comme le fils ainé du président de la République ne reconnait pas les faits qui lui sont imputés estimant avoir été victime d'une décision arbitraire.
« Le Conseil national, pour la deuxième fois est devenu notre bourreau. Personne ne se plaint, les dossiers sont accompagnés des preuves. Et aujourd’hui on nous parle de ce qu’on appelle l’homologation de la haine et que nous pratiquons et nous promouvons de la haine… Nous ne pouvons pas nous prosterner devant des imposteurs », a-t-il déclaré dans une vidéo en circulation sur les réseaux sociaux.
Baongla compte bien attaquer la décision du Conseil national de la communication. Le principe du contradictoire selon lui n’a pas été respecté durant le processus de prise de la sanction qui lui est infligée. Il n’aurait pas été entendu sur les faits qui lui sont reprochés.
En plus de la saisie des autorités judiciaires compétente, Gilbert Baongla laisse planer des menaces de représailles de son « père » Paul Biya sur le CNC. En effet dans la vidéo en question, il déclare que Voice Radio est suivie régulièrement par le chef de l’Etat.
« Nous attendions d’être notifiés. Nous n’avons ni été conviés… ‘au bloc opératoire’, ni de près ni de loin. Qui est le plaignant ? l’État du Cameroun ? Nous accompagnons l’État et les institutions étatiques. Quand on parle de propos haineux qui les a [tenus ?] (…)« Résolument, vos corps du délit que vous constituez, cette fois-ci, vous allez voir comment ça va aller plus vite rassurez-vous… Et le chef de l’État suit cette radio permanemment. Et cette fois-ci, vous allez nous démontrer où est-ce que nous avons eu des propos [haineux, Ndlr] », tempête-il.