Ces dernières semaines sont particulièrement difficiles pour le ministre d'Etat, Secrétaire général de la présidence de la République. Mais il en faut plus pour ébranler le tout puissant 'vice-président' qui détient la délégation de signature de Biya depuis quelques années. Selon Jeune Afrique, l'homme a eu le temps de tisser un puissant réseau autour de lui.
"Nommé en 2011 secrétaire général de la présidence (« SGPR »), Ferdinand Ngoh Ngoh a déjà passé plus d’une décennie à ce poste. S’il a été pressenti candidat à un remaniement à de multiples reprises, il est parvenu à rester l’un des maîtres du palais d’Etoudi, avec rang de ministre d’État...Ancien diplomate passé par la représentation du Cameroun à l’ONU à New York, il dispose à la présidence d’une alliée de taille en la personne de Chantal Biya. Mais il s’appuie aussi sur de fidèles soutiens au sein du gouvernement, dans les sphères sécuritaires ou encore parmi les VIP de l’économie", écrit Jeune Afrique à propos de Ferdinand Ngoh Ngoh.
Le secret de la toute puissance de Ferdinand Ngoh Ngoh repose en partie sur ses réseaux qu'il a tissés lui-même. Entre autres, l'homme peut compter sur ses bonnes relations avec la première dame Chantal Biya, à qui, d'ailleurs, il devrait sa nomination, selon certaines indiscrétions.
Le SGPR a aussi comme atout, ses réseaux israéliens qu'il aurait contribué à introduire dans l'armée (plusieurs élites de l'armée, notamment les soldats du BIR sont formés par les Israéliens) et dans les service de renseignement du Cameroun.
Autres éléments cités par Jeune Afrique, des cadres de l'armée et des ministres qui vouent un respect et sont redevables à Ngoh Ngoh. Au rang de ces personnalités, le secrétaire d'Etat en charge de la gendarmerie, Galax Etoga et Paul Atanga Nji sont cités.
Le secrétaire dénéral de la présidence a aussi des relations dans le monde des affaires.
"Dans les entrailles de la colline d’Etoudi, qui abrite le palais présidentiel, Ngoh Ngoh a puisé les sources de sa puissance entre milieux économiques et milieux politiques. Le secrétaire général domine parce qu’il nomine, « sur hautes instructions du chef de l’État », dont il a en outre obtenu, le 5 février, la délégation de signature. Louis Georges Njipendi, le directeur général de Camair-Co, est l’un de ses proches, tout comme Victor Mbemi Nyaknga (Société nationale de transport d’électricité), Bertrand Pierre Soumbou Angoula (École nationale d’administration et de magistrature), Antoine Félix Samba (inspecteur général des services administratifs et budgétaires), Joseph Ngoh (Agence de régulation des marchés publics) ou encore Jean-Paul Simo Njonou, ex-conseiller économique à la présidence (Société nationale de raffinage)", lit-on dans un autre article de Jeune Afrique.