La note de Paul Atanga Nji interdisant les émissions sur l’état de santé de Paul Biya dans la presse privée a eu un effet pervers. Les Camerounais sont de plus en plus nombreux à évoquer le sujet sans cacher leur indignation.
Pour l’avocat et candidat à la prochaine élection présidentielle Akere Mouna, le ministre de l’administration territoriale ternit l’image du Cameroun à l’international.
« J'avais un père qui est décédé à 90 ans. Avant qu'il ne décède, nous avons dû faire face aux rumeurs les plus folles sur sa mort et la famille qui cachait la nouvelle. C'était déchirant. Je peux donc comprendre l'anxiété que les nouvelles et les rumeurs sur la santé du président peuvent causer. C'est pourquoi je suis resté à l'écart de cette discussion. Cela étant dit, rien ne peut justifier les menaces émises par le ministre du Territoire en violation totale de la constitution et totalement hors de la compétence de son ministère.
Depuis la publication du communiqué, j'ai passé une bonne partie de mon temps à répondre aux organisations internationales et aux militants des droits de l'homme de différentes parties du monde. Ils pensaient que c'était faux ou une mauvaise blague. Alors que je prévois de voyager à l'extérieur du pays, je me prépare à entendre notre pays et ses citoyens une fois de plus ridiculisés et moqués. Je suppose que pour certains, la protection de l'image du président est primordiale et l'image du pays, leur importe peu. Eh oui! Patriotisme à la Camerounaise », a-t-il publié sur son compte x.
Pour l’heure aucune information ne filtre sur la date exacte du retour de Paul Biya au Cameroun.