Savannah Energy : Ngoh Ngoh déroule un coup écrasant, le pays est sauvé

L’avenir de l’homme d’affaires influent Adolphe Moudiki à la tête de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) est flou. Surtout depuis que l’affaire Savannah Energy a éclaté entre le Tchad et le Cameroun, avec toutes les conséquences diplomatiques et économiques que cela engendre.

Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le ministre d’État, secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh se ferait un plaisir de sacrifier Adolphe Moudiki qu’il verrait comme un élément beaucoup trop proche de Paul Biya, plus proche que l’homme à la punk ne le voudrait.

Adolphe Moudiki le grand patron et directeur de la SNH est né le 10 décembre 1938 à Yaoundé. Il est originaire d'un clan Akwa du village de Bonamouti à Douala.

En 1988, Adolphe Moudiki est directeur du cabinet civil de la présidence. Après un passage à la tête de la Régie nationale des chemins de fer, il devient ministre de la Justice avant de diriger la SNH, à la mort d’Assoumou Mvé.

On sait de sources sures que sur instructions du président de la République Paul Biya, Ferdinand Ngoh Ngoh a déjà pris le dossier Savannah Enery en main. Le collaborateur directeur du leader du RDPC fait maintenant face à Adolphe Moudiki, la tension est palpable.

Le média Jeune Afrique avance même une hypothèse : « Ferdinand Ngoh Ngoh va-t-il finalement tirer profit de la brouille qui oppose actuellement le Tchad et le Cameroun. Contre la volonté des Tchadiens, Adolphe Moudiki a approuvé l’entrée de Savannah Energy au capital de Cameroon Oil Transportation Company (Cotco) qui gère la partie camerounaise du pipeline qui relie le Tchad au port de Kribi.

Donc Ferdinand Ngoh Ngoh veut un bouc émissaire, suffisamment grand pour refaire descendre les hostilités entre les deux (02) pays : « Le ministre d’État « reproche à Adolphe Moudiki d’être responsable de la brouille. Mais à Yaoundé, l’affaire Savannah est plus politique qu’il n’y paraît. Ferdinand Ngoh Ngoh a en effet, par le passé, tenté plusieurs fois de faire remplacer Adolphe Moudiki à la tête de la toute-puissante SNH. La proximité de ce dernier avec Paul Biya a cependant toujours fait échouer ses plans ».

Aujourd’hui, « l’affaire Savannah est un moyen pour Ferdinand Ngoh Ngoh de fragiliser un peu plus Adolphe Moudiki ». Et lorsque le moment viendra, « Ngoh Ngoh espère y placer l’un de ses fidèles, qui n’aura pas de relation directe avec le chef de l’État Paul Biya, comme c’est le cas de patron Adolphe Moudiki », conclut la source.