Drogba et Eto'o, deux personnalités différentes
Samuel Eto'o et Didier Drogba ont eu une carrière formidable en tant que joueur. Après la fin de leur carrière, le Camerounais a décidé de se lancer dans la gestion du football de son pays en tant que président de la fédération. Il a réussi. Drogba a le même rêve, mais c'est la deuxième fois qu'il échoue à prendre la tête de la Fédération ivoirienne de football (FIF) malgré la notoriété qui est sienne et l'esprit de travail qu'on lui connait.
Alors, qu'est-ce qui ne marche pas ? L'activiste camerounais Jorel Jacques Zang a à peu près une idée de la situation. Tout se joue dans les bureaux de la politique, comme il l'explique.
C'est de notoriété publique que Didier est pro-Gbagbo et c'est d'ailleurs pourquoi le clan Ouattara a saboté sa participation à l'élection à la FIF. Sauf que Drogba, sachant parfaitement ce qu'il représente pour les Ivoiriens (on l'appelle le fétiche national), a évité publiquement de prendre parti, mais s'est contenté de rester fédérateur.
Samuel Eto'o aurait pu fédérer les Camerounais, mais il a échoué, car il a eu à prendre publiquement fait et cause pour la dictature au point même d'aller mentir que le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (Noso) se porte bien, faisant fi de tous les morts de nos compatriotes de ce côté-là. Il pouvait soutenir Paul Biya dans son coin, mais ne pas chercher à l'imposer aux Camerounais.
Au-delà, quand on y ajoute son propre comportement (bagarrer avec les joueurs quand il jouait encore, bagarrer avec les journalistes en leur lançant les micros et autres, refuser de prendre le drapeau national des mains du Premier ministre, se retrouver dans des histoires de sans caleçon, ne pas respecter ses promesses électorales, écarter ses principaux concurrents par des basses manœuvres, créer des tensions dans l'équipe nationale, se quereller avec ses petits frères de l'équipe, etc.), franchement, comment je peux apprécier une pareille personne ?
Je ne suis pas gaga des personnes qui aiment la dictature en la soutenant publiquement face à un peuple en souffrance tout en ayant un comportement exécrable. Un de ses proches il y a trois ans m'avait proposé une rencontre avec lui à Paris, mais j'ai refusé catégoriquement. Cette personne me lira car elle est abonnée sur cette page.