Les dernières semaines au Cameroun sont remplies d’annonces liées à des morts et des deuils douloureux partout, avec des personnes grandement connues qui passent de vie à trépas. C’est « la saison des assassinats » selon plusieurs lanceurs d’alertes qui ont fini par trouver un nom adapté aux évènements inquiétants qui se produisent ces derniers temps dans les régions du pays.
La plupart de ces décès sont effectivement provoqués par des criminels qui continuent de courir les rues, avec des forfaits impunis. Des citoyens sont tués de sang-froid et leurs corps sans vie abandonnés dans des endroits fréquentés pour qu’ils puissent être retrouvés par les populations riveraines et qu’ils soient signalés aux familles ou aux autorités.
Le premier trimestre de l’année 2023 aura été un véritable cauchemar pour plusieurs familles qui ont été plongées dans le deuil sans que leurs membres soient tombés malade : accident de circulation, assassinat, mort imputable à des pratiques mystiques, etc.
Ces dernières heures, un prêtre s’est ajouté à la liste des hommes morts mystérieusement. Le lanceur d’alertes Nzui Manto renseigne que les faits se sont déroulés à Bui, département situé dans la région du Nord-Ouest et dont le chef-lieu est Kumbo.
Là-bas, « un homme de Dieu a été mortellement frappé par la foudre. Pas certain que le révérend Abeh Ngangieh de la Presbyterian Church du Bui ait eu le temps de faire son dernier signe de croix. Une coléreuse foudre, venue mystérieusement tout droit du ciel a crucifié l'homme de Dieu ôtant aussitôt son souffle de vie », raconte-t-il dans son style de narration habituel.
Manto complète que « c'est ce qui en ressort d'une triste missive rédigée par le révérend Fonki Forba, modérateur de l'église presbytérienne du Cameroun. La dépouille du père a été acheminée à la morgue de l'hôpital catholique de Shisong ».