Des sources crédibles expliquent que la fusillade entre forces de défense et de sécurité et des terroristes, a été provoquée par une attaque des assaillants non identifiés.
Les habitants de Bamenda, chef-lieu de la Région du Nord-Ouest, sont très prudents en cette matinée de dimanche 4 février 2018. Certains n’ont pas osé mettre les pieds en dehors de leur quartier, voire de leur domicile. Et pour cause, ils ont passé la nuit la peur au ventre, entendant des coups de feu tirés en de nombreux endroits.
« Les forces de défense et de sécurité ont été surprises par une attaque des terroristes. L’armée a riposté. Les affrontements ont duré plusieurs heures avec pour épicentres Ngeng Junction et Ntamulung des endroits stratégiques de la Commercial avenue de Bamenda » explique un confrère qui dit avoir vécu cette folle nuit de fusillade.
Le bilan de cette énième fusillade entre les forces de défense et des assaillants présumés séparatistes anglophones, n’est pas encore officiellement connu. Des sources indépendantes affirment sans trop de précisions, qu’il y aurait eu des morts et des blessés. Des patrouilles d’hommes en tenue circulent dans les points chauds de Bamenda et le gouverneur de la Région du Nord-Ouest et d’autres autorités locales multiplient des déclarations pour rassurer les populations
Cette fusillade survient trois jours après une décision du gouverneur qui interdit toute vente d’armes à feu. Dans la même décision, le chef de terre a invité les civiles détentrices d’armes à feu à les remettre aux autorités. Le gouverneur tente par cette décision de juguler le regain de tension enregistré ces derniers temps entre les forces de défense et les activistes qui luttent pour l’indépendance des Régions anglophones du Cameroun.