Scandale à Douala : des gendarmes et des éléments de la sécurité militaire impliqués dans des enlèvements

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Sun, 21 Apr 2024 Source: www.camerounweb.com

Des citoyens camerounais sont victimes d'enlèvements et de tortures perpétrés par des éléments de la gendarmerie et de la sécurité militaire à Douala. Ces derniers exigent des rançons en échange de la libération de leurs otages. Cette pratique criminelle répandue au sein de la gendarmerie camerounaise semble s’entendre jusque dans l’armée.

Un citoyen camerounais a été victime d'un enlèvement et de torture par des éléments de la sécurité militaire de Bonanjo à Douala. Le 10 février 2023, aux environs de 13h, il se trouvait sur une moto au niveau de Nyalla décharge Hysacam, où il se rendait à un rendez-vous dans un établissement de la place. Un militaire commence à les suivre depuis la base du camp génie militaire et les arrête au niveau de la décharge. Le militaire lui demande sa CNI, mais il ne l'avait pas sur lui. Il lui présente son passeport, mais le militaire lui répond que ce n'est pas une pièce d'identité.

Le militaire lui demande ensuite d'ouvrir son téléphone. Le citoyen lui demande pourquoi, mais le militaire lui fait comprendre qu'il est recherché pour escroquerie et qu'il sait pourquoi il l'a arrêté. Le citoyen nie les faits, mais le militaire lui dit qu'il l'emmène au poste. Le citoyen lui demande quel poste, car il est militaire et non gendarme. Le militaire appelle alors du renfort, et deux autres personnes arrivent en jogging bleu avec des bandes (vert rouge jaune), un jogging qu'on donne à tous les corps en tenue apparemment.

Les trois hommes l'emmènent dans un quartier calme en construction, où ils le menottent et le torturent pour obtenir le mot de passe de son téléphone. Il refuse de donner son code, mais après plusieurs heures de torture, il finit par céder. Les militaires découvrent alors qu'il a 1.175.000 FCFA dans son compte OM et le forcent à leur donner l'argent. Ils lui laissent 6000 FCFA pour le transport et le libèrent.

Le citoyen a réussi à retrouver les militaires grâce à des recherches sur Facebook et a pu récupérer son argent un mois plus tard. L'un des militaires s'appelle Tetsianda, un garde de l'ouest connu pour ses pratiques criminelles au sein de la sécurité militaire.

Ce témoignage n'est malheureusement pas un cas isolé. De nombreux citoyens camerounais sont victimes de ces pratiques criminelles de la part des forces de l'ordre, qui sont censées les protéger. Il est urgent que les autorités camerounaises prennent des mesures pour mettre fin à ces agissements et sanctionner les responsables.

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