C’est la débandade dans le sérail depuis l’éclosion du nouveau scandale lié à la construction du Complexe d’Olembé. En effet, une fuite sur les réseaux sociaux de la correspondance du ministre des Sports et de l’Éducation physique (Minsep), adressée le 3 janvier au secrétaire général de la primature, Séraphin Magloire Fouda, pour l’informer de la « résiliation unilatérale » par le canadien Magil du contrat pour l’achèvement du complexe sportif d’Olembe, au nord de Yaoundé a suscité une tôlée générale. Depuis, le constructeur Canadien a répliqué avec une note pour situer les responsabilités.
Se sentant menacé , le Professeur Narcisse MOUELLE KOMBI en charge Ministère des Sports suites à l'avalanche de révélations de l'entreprise Française FAYOLLE (MAGIL) quant au scandale financier du Complexe Sportif d'Olembé, a répliqué. Ce dernier fixe les conditions de reprise des travaux et menace. Il parle de sabotage par ailleurs.
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Dans sa lettre, Mouelle Kombi avait déclaré que l’ancien prestataire Piccini avait laissé sur place du matériel en quantité suffisante pour achever les travaux. Faux, retorque Magil.
« Monsieur le ministre semble avoir occulté les conclusions de l'inventaire contradictoire qu'il avait demandé, inventaire dressé par le bureau Apave en présence des représentants du Minsep et des huissiers entre janvier et avril 2021, qui laissera apparaitre 189 centenaires de matériel dont certains détériorés, périmés ou inutilisables ainsi que de nombreux matériaux et équipements disparus », indique la société dans une lettre adressée au premier ministre Joseph Dion Ngute.
Elle saisit d’ailleurs l’occasion pour sortir les sales de dossiers du Minsep qui selon la source a vendu plusieurs matériels acquis dans le cadre du projet de construction du complexe sportif d’Olembe.
« A ce titre, nous souligons aussi être resté étranger à la vente de certains conteneurs orchestrée par le Minsep ainsi qu'à celle des ferrailles (plus d'une centaine de tonne) et éléments de levage découpés et évacués par le Minsep afin d'être vendus au plus offrant », ajoute Magil.
La lettre de Magil a également permis au Camerounais d’apprendre le stade d’Olembe n’était en réalité pas prêt pour les CHAN et CAN précédents. Le ministère des sports pour éviter une humiliation au Cameroun a été contraint d’ajouter de nouveaux travaux au cahier de charges de la société augmentant le budget du projet. Mouelle Kombi est accusé d’avoir fait des dépenses inutiles juste pour impressionner des officiels de la CAF.
Le pire est à venir. Les travaux déjà réalisés commencent par se détériorer à cause des mauvaises décisions du ministre.
« Le Minsep ne reconduira pas le contrat de maintenance du COSO, malgré les avertissements de Magil. Cette décision crée aujourd'hui un impact direct sur les infrastructures et les équipements laissés à l'abandon ainsi que sur le gazon privé d'entretien et ce à peine un an après la réception du stade par le Minsep », indique Magil.
Le désordre ne le limite pas qu’au niveau du ministre Mouelle Kombi. De représentants de son ministère ont exigé des primes et véhicules pour participer aux réunions d’évaluation des travaux.
« Les représentants du Minsep ont brillé à plisieurs reprises par leur absence en dépit des instructions reçues par monsieur le ministre de présenter aux réunions de revue des décomptes, ceci du fait notamment que Magil a toujours refusé d'allouer sur demandes de ces représentants, des indemnités de présence ou tout autres avantages au rang desquels nous pouvons évoquer les demandes d'acquisition de véhicules », explique Magil.
Des voix s’élèvent déjà pour exiger le limogeage des ministres impliqués dans la gestion du projet de construction du stade Olembe. Plusieurs leaders politiques demandent également l’arrestation du ministre Kombi et ses collaborateurs.