Du 11 septembre au 9 novembre 2017, les résultats d’un audit mené au sein du Groupe Interbancaire monétique d’Afrique Centrale (GIMAC) ont ressorti le marché de construction d’un « site de secours » à Douala, d’un montant de 388 millions FCFA, apparemment passé gré à gré. Ce site, apprend-on est un système de sécurisation des données informatiques rattachée au satellite.
Indexé au sujet de cette affaire, Valentin Mbozo’o tente une explication. « Les membres du Comité de Direction du GIMAC, avaient été consultés à domicile et avaient donné leur accord le 29 janvier 2016, de passer les marchés de construction du « site de secours » par la procédure gré à gré aux entreprises ayant réalisé en 2014 avec succès et dans les délais le site principal de Yaoundé.. », dixit le directeur général du GIMAC.
Pourtant, indique le journal L’Anecdote du lundi 19 mars 2018, ledit accord avait été obtenu après le début des travaux et des premiers paiements dans des circonstances non conformes aux normes. D’après le bihebdomadaire, le directeur général du GIMAC, Valentin Mbozo’o est donc accusé par l’audit de « centralisation des responsabilités ainsi que l’absence de certains manuels de procédures qui freinent l’atteinte des objectifs opérationnels ». En effet, constat a été fait par ailleurs par les auditeurs que l’émission des bons de commande est concentrée entre les seules mains du directeur général de cette institution.
En plus de cela, autre fait qui attire l’attention des auditeurs, l’actuel organigramme du GIMAC ne satisfait pas les besoins prioritaires de renforcements des effectifs. Non sans oublier les nombreux problèmes de gouvernance, d’organisation interne, de gestion de ressources humaines, de l’élaboration du budget, de son exécution, du contrôle des dépenses, entre autres.
Il est à noter que le Conseil d'administration de la BEAC tenu le 26 septembre 2017 a conditionné la libération de la partie restante du capital du GIMAC souscrite au sein de cette institution bancaire.