Une récente vidéo circulant sur les réseaux sociaux a mis en lumière des allégations de malversations impliquant la ministre de l’Habitat et du développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, dans un marché d’entretien routier à Limbe, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. Selon les accusations, des malfaçons observées sur le tronçon routier Karata-Mukunda-Bojongo seraient le résultat d’un vaste scandale de corruption estimé à sept milliards de FCFA.
Le ministère de l’Habitat et du développement urbain a rapidement réagi en publiant un communiqué le 27 mars pour réfuter catégoriquement les allégations portées contre Célestine Ketcha Courtès. Dans ce communiqué, le ministère qualifie la vidéo de "diffamatoire" et déclare que le maître d'ouvrage n'est pas responsable des malfaçons observées sur la route incriminée.
Célestine Ketcha Courtès a également pris la parole pour se défendre, expliquant que les dégradations de la route étaient dues aux passages fréquents de véhicules lourds transportant des matériaux de construction de la société Mira Company. Elle a affirmé avoir saisi la mairie de Limbe pour demander des mesures correctives et que la société en question prenne en charge les travaux de réparation nécessaires.
Malgré les démentis et les explications fournies par la ministre, les accusations de malversation continuent de peser sur Célestine Ketcha Courtès. Cette affaire soulève des questions sur la transparence des marchés publics et la responsabilité des autorités dans la gestion des fonds destinés aux projets d'infrastructure.
La controverse entourant Célestine Ketcha Courtès met en lumière les défis persistants liés à la lutte contre la corruption et à la reddition de comptes dans le secteur public au Cameroun. Alors que l’enquête se poursuit et que les accusations persistent, cette affaire pourrait avoir des répercussions significatives sur la réputation politique de la ministre et sur la confiance du public dans le gouvernement.