Les Camerounais ont appris avec stupéfaction la fin de la collaboration entre l’Etat du Cameroun et la société canadienne Magil précédemment en charge des travaux de finition du complexe sportif d’Olembe. Dans une note rendue publique par le ministre des sports Mouelle Kombo, les Camerounais découvrent que Magil n’ a pas honoré ses engagements vis-à-vis de l’Etat malgré les importantes sommes d’argent mises à sa disposition. La société canadienne n’a livré aucune infrastructure composant le complexe sportif d’Olembe.
Pour l’homme politique camerounais Serge Espoir Matomba il n’est pas exclut que des cadres du régime Biya soit complique de ce nouveau « braquage » des caisses de l’Etat.
« Sinon, comment expliquer qu’au 21 siècle nous soyons encore entrain de subir ce type de scandale et de braquages à ciel ouvert avec la complicité des pontes du Régime en place?
O͟l͟e͟m͟b͟e͟g͟a͟t͟e͟ e͟s͟t͟ u͟n͟ d͟é͟t͟o͟u͟r͟n͟e͟m͟e͟n͟t͟ d͟e͟ t͟r͟o͟p͟ », s’interroge.
« La vérification de la capacité financière et technique d’une entreprise est une étape impérative lors de l’attribution d’un marché . Une passation de marchés qu’elle soit en procédure d’urgence ou normale doit pouvoir répondre aux procès établis par le législateur.
La société MAGIL doit donc être poursuivie, ses complices aussi. Et ces voleurs à col blanc doivent être contraints par la Justice de payer et dédommager l'état camerounais », précise-t-il.
Nouvelles révélations
La résiliation unilatérale du contrat qui liait l’Etat camerounais au constructeur canadien MAGIL a été retentissent au Cameroun. Depuis, les révélations sortent de gauche à droite. Un document exclusif a fuité et compromet la gestion de MAGIL.
« En date du 06 décembre 2022, nous avons reçu une correspondance de l'entreprise MAGIL CONSTRUCTION CORPORATION, nous annonçant son intention de résilier, dans un délai de 30 jours, le marché relatif à l'achèvement des travaux du Complexe Sportif d'Olembé. Sans attendre ce délai, ce qui semblait alors n'être qu'une intention, est devenu une décision de résiliation unilatérale, exprimée dans une nouvelle correspondance datant du 21 décembre de cette année, dans laquelle MAGIL nous informe qu'à partir du 05 janvier 2023, l'affaire sera portée en arbitrage international. En même temps, l'entreprise nous fait savoir qu'elle sollicitera le « paiement immédiat de la somme de 10% de la valeur du marché conformément aux dispositions de l'article 18.7 du contrat » et demandera d'autres compensations financières. Mais en réalité, la décision prise par MAGIL de résilier unilatéralement le contrat d'achèvement des travaux du Complexe Sportif d'Olembé n'est nullement une surprise, car après la signature dudit contrat, les actes posés par MAGIL démontrent des intentions malsaines », lit-on dans le courrier annonçant la résiliation.
Le document qui a fuité, il s’agit du Tableau récapitulatif des rémunérations de certains salariés étrangers de Magil Construction pour le chantier du complexe omnisports d'Olembé. Ces rémunérations, très élevées, ne seraient pas entièrement reversées aux concernés, selon un lanceur d'alerte. Selon ce document explosif, MAGIL payait une secrétaire de direction à 11 millions FCFA par mois. Un juriste consultant 15 millions FCFA par mois. Un ingénieur de conception 24 millions FCFA par mois.
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