L'administration fiscale camerounaise est secouée par un scandale de corruption de grande ampleur, avec la révélation de l'affaire Bourbon. Deux inspecteurs des impôts, supposés garants de l'intégrité fiscale, sont accusés d'avoir accepté un pot-de-vin de 100 millions de FCFA pour effacer une dette fiscale de 7,2 milliards de FCFA due par Bourbon, un géant du secteur pétrolier. Cette manœuvre audacieuse met en lumière de graves dysfonctionnements au sein de la Division des Grandes Entreprises (DGE).
Ce scandale ne se limite pas au Cameroun. Bourbon est également accusé de corruption fiscale dans plusieurs autres pays africains, dont le Nigeria et la Guinée équatoriale. Cette affaire révèle la vulnérabilité des systèmes fiscaux africains face à la corruption orchestrée par les grandes entreprises multinationales.
En réponse à ce scandale, le gouvernement camerounais a engagé l'avocat Prosper Abega pour défendre les intérêts du pays. Cette nomination soulève des questions quant à sa capacité à gérer une affaire d'une telle complexité et envergure internationale.
Le pot-de-vin de 100 millions de FCFA, bien que significatif à l'échelle individuelle, est dérisoire comparé aux 7,2 milliards de FCFA en jeu. Cette situation met en lumière des failles béantes dans le système fiscal camerounais, notamment en matière de contrôle et de surveillance. Comment une telle manipulation a-t-elle pu passer inaperçue ? Quels mécanismes de contrôle ont échoué ?