Un scandale de vol de bébé secoue la ville de Kribi, dans le sud du Cameroun. Selon les médias locaux, deux femmes et un homme ont été arrêtés pour leur implication présumée dans le vol d'un bébé. Les suspects, identifiés comme étant la voisine de la mère du bébé, son petit ami et la mère du petit ami, sont actuellement détenus à Kribi, accusés de vol et recel de bébé.
Les faits se sont produits vendredi dernier à Kribi, lorsque la mère du bébé, Anzie Paulette, était à la morgue. Profitant de son absence, les voleurs se sont introduits chez elle et ont kidnappé le bébé. Après une enquête minutieuse, les enquêteurs de la police de Kribi ont réussi à retrouver la petite à Douala, saine et sauve.
Au Cameroun, les histoires de vol de bébé sont malheureusement fréquentes. L'affaire Vanessa Tchatchou, qui avait ébranlé le pays dans les années 2010, reste gravée dans la mémoire collective. Vanessa Tchatchou, la jeune femme dont le bébé avait été volé le 20 août 2011 à l'hôpital de Ngousso à Yaoundé, a récemment fait des révélations troublantes lors d'une interview à Équinoxe télévision, dix ans après cet incident.
Contrairement à la version officielle qui évoquait le décès du bébé, Vanessa Tchatchou a affirmé connaître la personne qui détient son enfant. Elle a nommé la magistrate Caroline Mendja Atte épouse Atanga, accusant cette dernière de s'être arrangée avec les responsables de l'hôpital pour lui voler son bébé. Aujourd'hui majeure et épanouie, Vanessa Tchatchou a pardonné à la voleuse présumée de son enfant.
"Tu es sa deuxième maman. Je ne t'en veux pas. Parce que quand on me présente celle qui détient mon enfant, on me dit que Caroline Atte ne peut pas faire d'enfant et elle était à son troisième mariage parce qu'elle ne pouvait pas avoir d'enfants. C'est la magistrate Caroline Mendja Atte épouse Atanga à l'époque qui détient mon enfant. Tout le monde le sait, même le gouvernement le sait. À un moment donné, elle a même dit que c'était un arrangement. Moi, je ne la connais pas. Comment peut-on s'arranger ainsi ? Pour vendre l'enfant ?", avait déclaré Vanessa Tchatchou à Équinoxe.
Ces récents événements soulignent la nécessité d'une action ferme contre les crimes liés à l'enlèvement d'enfants au Cameroun, rappelant l'urgence de renforcer la sécurité et la protection des familles vulnérables dans tout le pays.