Scandale des passeports : une affaire de gros sous ébranle Martin Mbarga Nguelé

Martin Mbarga Nuele Scandale des passeports : une affaire de gros sous ébranle Martin Mbarga Nguele

Wed, 13 Nov 2024 Source: www.camerounweb.com

Le passeport camerounais, l’un des plus chers au monde, coûte actuellement 110 000 FCFA. Pourtant, sur ce montant, seulement 19 360 FCFA vont dans les caisses de l’État du Cameroun. Le détail est le suivant : 6 996 FCFA reviennent à la Délégation générale à la sûreté nationale (DGSN), et 12 364 FCFA sont versés au Trésor public. Ainsi, le reste, soit 90 640 FCFA, disparaît dans un système opaque qui semble profiter à une poignée de privilégiés du régime.

Cette situation suscite de vives interrogations. Qui profite réellement de cette manne financière ? Derrière la production de ces passeports se cache une entreprise étrangère, sans que l’on sache clairement qui en tire les ficelles. Cette opacité alimente les soupçons de rétrocommissions et de fuites de capitaux, autant de pratiques qui fragilisent l’économie nationale.

Martin Mbarga Nguele, Délégué général à la sûreté nationale, est au cœur de ces critiques. Beaucoup accusent son entourage et lui-même de profiter de ce système, avec des montants exorbitants prélevés sur chaque passeport émis. Pour beaucoup, cette gestion suscite un malaise profond. Un internaute indigné s'interroge : "Veut-on nous faire croire que le Cameroun n’a pas de compétences locales capables de produire ces passeports à moindre coût ?". Une question pertinente, surtout quand on sait que certains Camerounais travaillent déjà à la conception de passeports de même qualité pour d’autres pays, à des prix bien plus abordables.

L'accusation ne s'arrête pas là. Selon plusieurs témoignages, les bénéfices tirés de cette opération se retrouveraient investis dans des projets personnels. On évoque, par exemple, la construction de complexes hôteliers par Martin Mbarga Nguele et ses proches. Une dérive qui passe mal dans un contexte de crise économique, où les citoyens peinent à joindre les deux bouts.

Paul Chouta ne mâche pas ses mots : "Un jour, ça va finir", lance-t-il. La question des passeports cristallise de nombreuses frustrations, reflétant une mauvaise gestion plus générale des ressources publiques au Cameroun.

Source: www.camerounweb.com