Scandale : des prêtres notoires de Yaoundé s'affrontent en public, des secrets incroyables sortent

L’abbé Jean Armel Bissi, prêtre diocésain de Yaoundé et enseignant de philosophie a publié une tribune dans laquelle il dénonce des comportements sournois et totalement bandits de son collègue François Xavier Olomo. Il ne passe pas par mille chemins pour dézinguer Olomo.

« L'abbé François Xavier Olomo tient l'archevêque de Yaoundé par quelles couilles ? Mon évêque est pris en otage par un gros monstre qui pilote l'archidiocèse de Yaoundé depuis dix (10) ans exactement. Il a la mainmise sur toutes les affectations des prêtres, l'économat diocésain, les bourses d'études des prêtres et sur toutes les misères qu'endurent les jeunes prêtres au diocèse.

Ce n'est pas tout. L'abbé François Xavier Olomo est le seul prêtre à Yaoundé à gérer des centaines de millions de francs CFA chaque année. Au bout de dix (10) ans, dans le clergé, il est l'homme d'un confort inédit, un caïd, alors que le plus grand nombre de prêtres à Yaoundé est trempé dans un océan de misère.

Beaucoup sont des clochards, des mendiants et des marabouts pour la seule raison que Xavier Olomo est seul à jouir de l'argent du diocèse. Tout puissant recteur de la cathédrale de Yaoundé dans laquelle il gère tout selon sa seule volonté, l'abbé Olomo mange seul et monte un empire au diocèse dont l'hégémonie devient inébranlable. Ce n'est rien d'autre qu'une pieuvre qui écrase tout sur son passage.

Or, depuis Mgr René Grafin qui a construit la cathédrale de Yaoundé dans les années 1950, jamais un prêtre n'a régné à la cathédrale de Yaoundé comme l'abbé François Xavier Olomo qui est curé sur les lieux depuis dix (10) ans et que rien n'inquiète à ce jour. Tout laisse croire qu'il ne quittera pas cette église cathédrale aussi longtemps que Mgr Jean Mbarga est archevêque de Yaoundé.

L'abbé François Xavier Olomo n'est pourtant pas aussi brillant que son prédécesseur l'abbé Antoine Roger Évouna. C'est ce dernier qui a construit le nouveau grand presbytère qui jouxte l'ancien derrière la cathédrale de Yaoundé. C'est un bâtiment à plusieurs étages, très grand et très élevé. Il abrite plusieurs dizaines de prêtres en service à Yaoundé. On y trouve aussi des salles de réunions grandioses.

À la question de savoir ce que la cathédrale de Yaoundé compte sous l'ère Olomo comme innovation, on ne trouve rien de très grand. On va vous montrer la toiture de la cathédrale qui vient d'être refaite ainsi que les couleurs de la cathédrale. Ce qu'on ignore cependant est que la rénovation de la toiture de la cathédrale de Yaoundé est un projet que commence l'abbé Antoine Roger Evouna avant son limogeage.

Tout était déjà prêt depuis 2011. L'abbé Olomo trouve les finances déjà rangées dans les coffres de la cathédrale en 2013. Aussi, une étude picturale des nouveaux décors dont vient d'être vêtue la cathédrale de Yaoundé, sous l'abbé Olomo, dénote d'une spiritualité ésotérique forte audacieuse. On est parti du blanc pour des couleurs sombres qui renvoient à la terreur : un rouge triste.

Ce n'est rien d'autre que du sang si vous avez une culture kemite, une bonne connaissance de l'Égypte ancienne. Ce sang n'est pas celui des animaux surtout. Ne vous y trompez pas. Or, une cathédrale n'a pas besoin d'une toiture dont la couleur est celle du sang rouge. Comment ne s'en rend-on pas compte ?

La machine Olomo est de toutes les tentacules dans l'archidiocèse de Yaoundé. Les prêtres qui vont aux études ne sont pas choisis depuis une quelconque brillance connue depuis le grand séminaire. Il suffit d'être un intime de l'abbé Olomo et vous voilà choisi pour une bourse d'études en Espagne ou à Rome : ses pays de prédilection.

L'abbé Olomo fait nommer ses vicaires généraux. S'ils sont nombreux à Yaoundé, c'est parce que l'archevêque a les siens et l'abbé Olomo a aussi les siens. Vous pouvez ainsi recevoir une faveur de l'archevêque et vous la voir bloquer par un vicaire général qui est sous l'hégémonie Olomo. Vous pouvez être nommé par l'archevêque et cela demeure sans suite parce que le dossier est entre les mains du lobby Olomo.

Débarqué chancelier de l'archidiocèse de Yaoundé depuis peu, les plus avisés vous feront observer qu'il est plutôt plus puissant qu'un chancelier. En effet, il occupe le poste d'archiviste du diocèse. Aucun document n'entre ni ne sort du diocèse qui ne soit passé entre les mains de l'abbé Olomo. C'est l'homme de tous les dossiers à Yaoundé.

Tout économe diocésain en place à Yaoundé, sans les grâces de l'abbé Olomo, est voué aux gémonies de la structure. N'a-t-il pas fait créer un poste de caissier au sein de la procure des missions de Yaoundé pour étouffer les prérogatives de l'économe diocésain ? Tandis que le caissier de la procure a le monopole de la finance, le procureur est réduit à une paperasse servile.

En 2022, l'archevêque de Yaoundé décide de limoger le vicaire général de Xavier Olomo : son protégé. En effet, Mgr Ewolo Daniel est reconnu des faits canoniquement graves. Mais, la décision de l'archevêque ne va pas aboutir. Olomo fait rétrograder son protégé au lieu de le laisser sortir du curie diocésain. C'est ainsi qu'il passe de vicaire général de prestige à quatrième vicaire général du diocèse : le dernier de tous.

Olomo, par ce jeu, nous aura encore montré qu'il vaut mieux croire en lui plutôt qu'à l'archevêque. En effet, l'archevêque peut se fâcher mais l'abbé Olomo le calme. Si Olomo se fâche par contre, même l'archevêque ne peut te sauver de sa fureur. Cela explique les affectations sulfureuses et continuelles des prêtres qui ne sont pas d'obédience Olomo. Les bénis d'Olomo sont à l'abri de tout. Les contradicteurs de Xavier Olomo sont pourchassés comme des eunuques.

Comment donc sauver mon évêque de tout ce complot ? Faut-il se taire alors que le jeu qui a conduit à la déchéance de son prédécesseur est le même qu'on trame sur sa tête ? Va-t-on dire demain qu'un fils, un enfant voire un produit pur de la capitale, Yaoundé, a été le pire archevêque de tous les temps à Yaoundé ? Faut-il laisser Mgr Jean Mbarga mourir seul ?

Nous disons non. Cet écrit a pour but de mobiliser toutes les personnes de bonne volonté pour que l'archevêque retrouve sa liberté et reprenne à Olomo une cathédrale qu'il gère comme sa propre cuisine depuis dix (10) ans. Olomo doit partir. Il faut le dire. Il faut y croire et il faut le faire savoir », c’est signé Jean Armel Bissi.