Dans le texte qui va suivre qui émane de Boris Bertolt, le lanceur d'alertes indique comment l'Etat du Cameroun aurait encouragé et soutenu le désastre financier de la Fécafoot. Lecture.
« Le football reste un élément important de la gestion du Cameroun. Il canalise les passions et les émotions populaires et redore bien plus que la diplomatie, l’image du Cameroun à l’étranger. L’arrivée de Samuel Eto’o à la tête de la Fecafoot obéissait à ces intérêts d’Etat. Tout au long de la campagne de 2021, le parti pris de l’Etat en faveur de Samuel Eto’o était si manifeste qu’il frisait à certains moments le ridicule. La conséquence après son élection c’était quoi ? Un laisser-aller coupable, un chèque en blanc. Il a rompu le contrat de Conceicao contre tout bon sens et contre la volonté du ministre des Sports. La sanction : 1,4 milliard FCFA à payer au Portugais. Cet épisode n’a été possible que grâce à l’appui de son ancien protecteur : le SGPR. Qui va payer la note ? La Fecafoot.
Deuxième épisode : Le coq sportif. Rupture du contrat un an avant son expiration. L’Etat par l’entremise du SGPR laisse faire. Contre tout bon sens. Il adoube un no name du monde des équipementiers : One All Sport. Il sait pertinemment que c’est du pipeau mais accepte quand même que son protégé se livre à une évidence feymania. Résultats de course : 7 milliards FCFA. Qui va payer ? La Fecafoot.
Encore le SGPR qui presse le ministre des Finances d’allonger une avance de trésorerie à la Fecafoot sur les fonds attendus de la coupe du monde au Qatar. Petite précision : il ne s’agit pas d’une dette mais d’une avance de trésorerie. C’était 2,7 milliards FCFA. L’argent de la coupe du monde est « tombé » mais aucun remboursement n’a été effectué. La Fecafoot doit 2,7 milliards FCFA à l’Etat. Autant de milliards de dette pour une « association » qui ne pèse à peine que 3 milliards de budget réel par an. Et encore !
Qui va donc payer ces milliards ? La vérité est que la Fecafoot ne dispose pas de ressources propres pour s’acquitter d’un tel pactole qui ne prend pas en compte d’autres dettes. Soit l’Etat, sous la houlette du SGPR qui est en partie responsable de cette situation « éponge » la dette, soit le futur exécutif de la Fecafoot pourrait poursuivre en justice Samuel Eto’o dans l’espoir que celui-ci sera reconnu coupable d’avoir pris en connaissance de cause des décisions financièrement préjudiciables à l’institution dont il avait la charge. Eto’o ne pouvait ignorer les conséquences des ruptures abusives des contrats de Conceicao et de Le coq sportif…
Plus grave, le remplacement de Le coq sportif coûtera à la Fecafoot 7 milliards FCFA alors que son remplaçant peine à verser le moindre kopeck dans le cadre de l’exécution de son contrat. Si l’homme à la punk ne trouve pas une solution pratique aux dettes de la Fecafoot, la responsabilité personnelle de Samuel ETO’O doit être engagée. Il se pourrait bien que ces décisions lourdes de conséquences pour la Fecafoot aient été prises pour son seul intérêt »
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