Scandale : un étudiant de l’ENAM exclu pour insuffisance académique

C'est une décision qui surprend la communauté estudiantine. L'étudiant KAN AKENJI FRANKLINE inscrit en cycle A section des auditeurs de justice (élèves-magistrats) à l'Ecole Nationale d'administration et de magistrature (ENAM) est exclu pour insuffisance académique. L’étudiant qui faisait partie de la promotion FIGHTING SPIRIT 2021-2023 a obtenu une moyenne de 05/20 au cours de l’année académique 2021/2022.

Selon les confrères de 237Online, la décision de l’exclusion de l’étudiant KAN AKENJI FRANKLINE a été prise par le ministre de la Fonction publique, Joseph Anderson LE. Cette performance peu ordinaire de l’étudiant relance le débat sur les critères de sélection des étudiants de l’ENAM censés être l’élite de la République.

L’ENAM a toujours brillé par des scandales de fraudes et de corruption. L’école est considérée par certains camerounais comme la chasse gardée des progénitures de fortunés et hommes politiques. En 2017, l'Enam a battu le record des scandales en déclarant admis (major de promotion) un étudiant décédé avant les épreuves orales. Il s'agit du candidat Ndjomo Milsaints Claude. Il est décédé le 09 octobre 2027 alors que la liste des admissibles a été publié le 16 novembre. Bien qu'il n'ait pas participé aux épreuves orales, il fut admis à la surprise générale.

Interrogé sur les nombreux scandales qui secouent l’ENAM, son directeur relativise. « De la préparation des épreuves à la proclamation des résultats, tout s’est passé sans anicroches grâce au sens du devoir et l’esprit d’équipe des organisateurs. Le ministre de la Fonction publique en tant que tutelle, a travaillé en toute collégialité et dans la discrétion la plus absolue avec le Dg de l’Enam», écrit le journal La République Presse dans sa parution de ce jeudi 08 octobre 2020.

« Le Dg est très méticuleux sur des choses comme ça, pareil pour le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative. Ils ne peuvent pas s’amuser, surtout en cette période de crise dans le Noso », souligne un cadre de l’Enam, sous couvert d’anonymat.