Le maire Luc Messi Atangana joue un jeu dangereux. Et il risque de se faire brûler. C’est ce que se tue le lanceur d’alerte Boris Bertolt à lui rappeler depuis un moment maintenant.
Les contribuables abusés par les agents de la communauté urbaine de Yaoundé (CUY) réclamant la redevance publicitaire. Depuis le 11 avril 2024, un scandale sans précédent se poursuit à Yaoundé, défiant toutes les autorités en place. Sous l'égide du Maire Messi, orchestré par Mbilongo Junior et les agents de la CUY, une chasse aux sorcières fiscale s'abat sur les contribuables, les sommant de payer des redevances publicitaires reconnues illégales sur des enseignes commerciales.
L'annonce a été faite dans 2 parutions de Cameroun Tribune où Mbilongo, se présentant comme le responsable de l'agence d'appui de la CUY dit réclamer 4 milliards de redevances publicitaires dans la ville de Yaoundé. Malgré les avertissements du gouvernement, depuis novembre 2022, cette taxe illégale est collectée de force par des Régies complices engagées par le maire de la ville et ses partisans pour se faire plein les poches.
Le ministre des Finances, suivi par le ministre du Développement local en mai 2023 et le Mincom en novembre 2023 avait clairement ordonné l'arrêt de cette pratique. Pourtant, le 11 avril dernier, les enseignes publicitaires des commerçants légitimes sont impitoyablement détruites et badigeonnées sous le prétexte de non payement de cette taxe non conforme.
Rappelons que l'apposition d'une enseigne commerciale est un droit légal, conformément à l'article 28 de la loi de 2015 régissant le commerce. Lorsque l'enseigne a un message publicitaire, la loi de 2006 recommande au contribuable de faire un partenariat avec la régie de son choix. Aucune autorisation préalable du maire n'est requise. Cette campagne de destruction viole les droits des commerçants et menace la survie de nombreuses petites et moyennes entreprises.
Aussi, l'article 35 de la loi de 2019 sur la décentralisation donne l'exclusivité de la gestion du domaine public à l'État. Ce dernier pouvant selon le même article confier la gestion du domaine public à la Région. Le maire Messi outrepasse ainsi ses prérogatives avec la complicité de certaines régies dont Vision Plus, Horizon, MJ Com, pour selon ses proches, trouver illicitement de l'argent pour la prochaine campagne électorale.
L'abus de pouvoir du maire de Yaoundé est flagrant. En réclamant des taxes illégales avec agression, il outrepasse son autorité et contrevient à la Constitution. Créer des impôts relève exclusivement du domaine législatif et non municipal (article 26 de la constitution).
Cet abus ne concerne pas uniquement les habitants de Yaoundé, mais tous les Camerounais. 80 % des petites et moyennes entreprises disparaissent en moins de cinq ans, en partie à cause de la pression fiscale excessive, illégale pour certaines et des persécutions municipales répétées.