Le paysage politique camerounais s'anime à l'approche de l'élection présidentielle de 2025, entre rumeurs de préparatifs et réaménagements du calendrier électoral. Des sources proches du pouvoir rapportent que la présidence de la République aurait déjà entamé des démarches en vue de cette échéance cruciale.
Selon ces informations relayées par le laceur d’alerte Paul Chouta, une délégation menée par Samuel Mvondo Ayolo, Directeur du Cabinet Civil, se serait rendue récemment en Chine pour acquérir des gadgets de campagne. Ce marché, dont le montant se chiffrerait en milliards de francs CFA, aurait été attribué à Franck Hertz et Franck Emmanuel Biya, présentés comme "les deux plus grands hommes d'affaires du Cameroun". Ces derniers auraient accompagné le président Paul Biya lors de sa récente visite officielle en Chine.
Parallèlement, l'Assemblée nationale a adopté il y a quelques mois un projet de loi prorogeant d'un an le mandat des députés, repoussant ainsi les élections législatives initialement prévues début 2025. Cette décision, justifiée par le gouvernement comme une nécessité d'alléger un calendrier électoral chargé, aura des répercussions sur l'organisation de la présidentielle. La candidature de PAUL Biya, 92 ans est toujours sur le tapis et fait débat.
Sur cette question de la candidature de Paul Biya, Michèle Ndoki ne mâche pas ses mots.
« Ce serait pour moi l'une des candidatures de trop. Il y a longtemps qu'en tant que personne, et je pense que je traduis là l'opinion de milliers de Camerounais, je me suis exprimée publiquement sur la nécessité pour le président actuel de la République de renoncer à des fonctions qu'il ne peut manifestement pas exercer. C'est de plus en plus visible au fur et à mesure que les années passent. Ça m'a d'ailleurs valu de devoir à un moment quitter le Cameroun et m'exiler parce que lorsque je me suis exprimée en sortant de prison en fin 2019, en demandant, en appelant le président de la République à démissionner, quelques jours après, le ministre de l'Administration territoriale, Monsieur Atanga Nji m'a fait convoquer pour reprendre avec des méthodes connues d'intimidation », a-t-elle déclaré lors d’une interview accordé à la www.dw.com