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Scoop : Quand Alain Fogue faisait condamner Amougou Belinga au Tribunal militaire

Alain Fogue et Amougou Balinga

Sun, 12 Mar 2023 Source: www.camerounweb.com

L'affaire remonte à 2010. Le Prof Fogue poursuivait Jean Pierre Amougou Belinga et certains gendarmes pour rien moins qu’une tentative d'assassinat. Selon des témoignages confiés à des proches par Alain Fogue, Jean Pierre Amougou Belinga avait ordonné à des gendarmes de sa sécurité de le balancer depuis le 5 ème étage de l'immeuble de Vision 4 situé au quartier Nsam à Yaoundé. Lesdits gendarmes avait copieusement tabassé le jeune enseignant de l'époque. N'eût été la prompte intervention du colonel Pierre Bomba, alors commandant du Groupement territorial de gendarmerie du Mfoundi, appelé au secours le Prof Fogue aurait été, selon ses avocats et l’avis de quelques médecins, assassiné comme Martinez Zogo. Il avait été attaqué par près de dix gendarmes (excusez du peu !). Le Prof Fogue n’a dû son salut qu’au fait d’avoir réussi à s'accrocher vigoureusement à l'un d'eux pour que les autres renoncent à le basculer dans le vide comme le leur criait Amougou Belinga.

Mais qu’allait faire le Prof Fogue à Vision 4 ? Il est important de savoir que c’est le commandant de la brigade de gendarmerie d'Odza de l'époque qui l'avait entrainé, sous un fallacieux prétexte, dans le bureau d'Amougou Belinga. Enquêter dans cette affaire n'a pas été simple ; d'autant plus que, selon Alain Fogue, durant la tentative d'assassinat qu'il a subit, Amougou Belinga avait affirmé sans ambages, à ses soudards, qu’ils ne risquent rien car lui Amougou est "LA RÉPUBLIQUE" ! Il clamait alors que le SGPR de l'époque, Laurent Esso, et Jean Baptiste Bokam, Secrétaire d’Etat à la défense chargé de la Gendarmerie, étaient ses soutiens. D'ailleurs, pour faire bouger les choses, il avait fallu que le très tenace prof Alain Fogue Tedom envoie un huissier de justice faire une sommation (interpellation) à Laurent Esso à la présidence de la République, et à Jean Baptiste Bokam au Sed, mais également au colonel Pierre Bomba lui-même qui, malgré sa volonté de tirer l'affaire au clair devait affronter son grand patron, le Sed, Jean Baptiste Bokam.

Suite à ces sommations envoyées par le prof Alain Fogue Tedom à ces barons du régime au pouvoir pour s'indigner qu'un repris de justice ait à sa disposition tout un peloton de gendarmes, en totale violation des textes réglementaires qui encadrent l'affectation des gendarmes à la sécurité des personnalités, tous les gardes du corps gendarmes du pays avaient été convoqués au Camp Yeyap à Yaoundé pour examen de la régularité de leur position. Cameroon Tribune en avait rendu compte à l'époque c'est à dire en 2010. C'est donc à la suite de l'action courageuse du prof Fogue que les grands protecteurs de Jean Pierre Amougou Belinga que sont Laurent Esso et Jean Baptiste Bokam avaient, la mort dans l'âme, retiré les gendarmes à sa garde. Le futur Zomloa s'était alors rabattu sur la Dgsn jusqu'au désamour public que l'on sait. C'est à la suite de cette autre situation embrouillée que Jean Pierre Amougou Belinga, qui se sent tout nu sans ses gardes du corps, a pris comme gardes du corps, les gardiens de prison Chez le ministre de la justice, Laurent Esso.

Le prof Alain Fogue Tedom en quasi commando va bagarrer comme un beau diable pour démontrer à Jean Pierre Amougou Belinga qu'il ne peut pas être "la RÉPUBLIQUE" qu'il prétendait être dans le pays où lui il vit. Très courageusement, le colonel Pierre Bomba va conduire les enquêtes sous le regard condescendant de son " frère" qui, évidemment, ne manquait pas de lui rappeler comme pour l'humilier qu'il n'est qu'un simple petit colonel qu'il peut faire sauter sur un simple coup de tête. Cela ne vous rappelle-t-il pas la fameuse séquence avec le commissaire divisionnaire, Dominique Baya, Secrétaire général de la Dgsn ? Les habitudes ont décidément la peau dure chez Amougou Belinga. Le colonel Pierre Bomba va réussir à sauver l'enquête car les sommations du professeur Alain Fogue Tedom et sa pugnacité avaient mis Laurent Esso et Jean Baptiste Bokam sur la défensive.

Après avoir auditionné les gendarmes mis en cause, y compris le commandant de la brigade de gendarmerie d'Odza, et après que le futur Zomloa ait refusé ostensiblement de se faire entendre par un " petit colonel", le brave colonel Pierre Bomba, en informa le Sed Jean Baptiste Bokam, désormais sur la défensive, puis transmis le dossier au commissaire du gouvernement. Celui-ci avait, à son tour, côté le dossier à un juge d'instruction. Affrontant lui aussi les manœuvres sèches du futur Zomloa, le juge d'instruction avait auditionné les gendarmes et le commandant de la brigade de gendarmerie d'Odza mais pas Jean Pierre Amougou Belinga. Tenace, le juge d'instruction délivrera un mandat d'amener contre le patron du groupe l'Anecdote. Informés, ses puissants amis qui avaient donné l'impression de le lâcher face à la détermination du prof Fogue vont manœuvrer pour le conduire eux-mêmes devant le juge d'instruction sur qui d'importantes pressions diverses et menaces pleuvaient déjà. Il sera finalement auditionné. Mais il sera très surpris par la ténacité du juge d'instruction qui dans son ordonnance de renvoi écrira qu'il y a assez d'éléments pour renvoyer Amougou Belinga et ses co-accusés devant la barre. Le juge d’instruction demandera alors au ministre délégué à la défense de l'époque Alain Edgar Mebe Ngo'o l'autorisation, comme c'est la pratique, d'envoyer les gendarmes accusés devant le juge de jugement. Malgré l'accord du Mindef pour la poursuite des gendarmes et donc de Jean Pierre Amougou Belinga, l'ensemble des pièces du dossier sera volé au niveau de la Direction de la justice militaire. Incroyable n’est-ce pas ?

Sauf que le bagarreur Prof Fogue va parvenir à faire reconstituer le dossier. Et l'affaire sera, après plus d'un an, appelée puis renvoyée plusieurs fois car l'avocat de Jean Pierre Amougou Belinga prétendait qu'il était toujours entre deux avions à travers le monde. Et curieusement, le président du tribunal militaire, le colonel Jean Legrand Mvondo Akoutou prêtait une oreille attentive à ces excuses plutôt curieuses. Jusqu'au jour où en, 2013, en pleine audience, lassé des renvois de confort à l'avantage de Jean Pierre Amougou Belinga, le prof Alain Fogue déclara au tribunal, " Monsieur le Président, si vous renvoyez encore cette affaire pour laquelle je me présente devant vous depuis plus deux ans sans que mon bourreau daigne même simplement par respect pour vous déférer à une seule fois à vos convocations, alors je considèrerai qu'effectivement monsieur Jean Pierre Amougou Belinga est "LA RÉPUBLIQUE" comme il le prétend. Et par conséquent, je ne me présenterai plus jamais devant vous pour cette cause !" . Paniqué, le président de tribunal décida d'une suspension d'audience. Et quinze minutes après, il revint annoncer qu'il retient l'affaire ! Après plus de deux heures de débats avec le commandant de brigade de gendarmerie d'Odza, l'avocat des gendarmes absents et de Jean Pierre Amougou Belinga, le tribunal trancha et décida de la culpabilité de tous les accusés puis, curieusement, renvoya à un mois les débats pour le quantum de la peine ! A l'audience suivante, en début du mois de mai 2013, très tôt, le très occupé Jean Pierre Amougou Belinga et voyageur devant l'éternel était curieusement au tribunal ! Quelques journalistes habitués des couloirs des palais de justice étaient présents. Malgré la présence très matinale de Amougou Belinga, il y avait une ambiance curieuse qui laissait transparaître que ce dernier avait reçu des garanties. De qui? Nul ne peut le dire . À peine les débats ouverts, le Grand Défenseur du Chef de l'État, lançait au tribunal, parlant du prof Fogue, que le président n'aurait pas dû donner la parole à un opposant, à un homme qui combat S.E monsieur le Président de République, Paul Biya. Pour lui c'était anti républicain et subversif de rendre justice à un opposant. Le président du tribunal fut obligé de le rabrouer et de lui rappeler que l'on était là pour une affaire pénale. Et lorsque le Pdg du groupe l'Anecdote voulu refaire le débat sur sa culpabilité, il fut stoppé net par le président Jean Legrand Mvondo Akoutou qui lui rappela qu'il ne lui restait plus qu'à s'expliquer pour permettre au tribunal de statuer sur le quantum de sa peine. Subitement paniqué et transpirant à grosses gouttes, Amougou Belinga sortit passer des coups de fils. Après une suspension d'audience, le président du tribunal vint annoncer son verdict : peine de prison pour les gendarmes absents et une simple condamnation pécuniaire pour Jean Pierre Amougou Belinga !

Cette condamnation, sans aucun rapport avec la gravité des faits, a certes rappelé que Jean Pierre Amougou Belinga n'est pas "la RÉPUBLIQUE" , mais elle a donné à voir que celui-ci est puissant, très puissant comme les Camerounais l'ont découvert avec frayeur plusieurs années après. Mais, considérant qu'il avait été humilié par un petit et simple professeur, Alain Fogue Tedom, à qui il n'accordait aucun crédit dans "Sa RÉPUBLIQUE", le futur Zomloa fit appel. L'affaire est encore enfouie dans les dédales de la cours d'appel du Centre où semble t-il il joue a domicile, comme on dit dans le jargon footballistique. Mais nul doute qu'avec l'actualité, et le nouveau statut de Amougou Belinga dorénavant prisonnier comme le prof Alain Fogue Tedom pour des soupçons d'assassinat barbare de Martinez Zogo, l'affaire pourrait connaître d'autres développement. Cette fois, espérons-le, à armes égales.

Le Prof Fogue fait partie des rares personnes au Cameroun qui ont tenu tête a Amougou Belinga, lui qui insulte et humilié publiquement puis diffuse lui même les plus grandes personnalités du pays. Ils sont, en effet, pas très nombreux ceux ont osé affronter le Zomloa des Zomloa comme ce sacré Prof Fogue, dont beaucoup ont découvert la pugnacité de commando des forces spéciales de la lutte politique devant le conseil constitutionnel en novembre 2018.

Source: www.camerounweb.com