Scrutin du 7 octobre: des risques d'affrontements à l'horizon

Securité Election La situation sécuritaire est assez alarmante dans les régions anglophones et de l'Extrême-Nord

Sat, 6 Oct 2018 Source: actucameroun.com

Vendredi après la conférence de Paul Éric Kingué, directeur de campagne du candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), le professeur Maurice Kamto, dans la même soirée, une autre communication gouvernementale conjointe entre le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary et son collègue de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji venait créer une psychose chez les observateurs politiques.

Comme un triste rappel de cette année 1992 ou le scrutin présidentiel avait été émaillé de nombreuses violences post-électorales, une psychose est désormais née dans les esprits des Camerounais qui s’apprêtent à se rendre aux urnes Dimanche 7 octobre.

Dans un contexte sécuritaire particulier avec la secte islamiste Boko Haram qui est certes affaiblie mais pas totalement éradiqué dans le nord du pays et le vent de la sécession qui souffle dans deux de ses régions, jamais une élection n’aura été aussi à risque.

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Comme des corbeaux dans un ciel déjà rempli de nuages, les deux conférences de vendredi dernier n’apportent pas d’éclaircie ni la quiétude dans les esprits. «Le MRC ne se laissera pas voler sa victoire», a déclaré Paul Éric Kingué qui a profité de présence des média pour relever des incongruités dans le comportement d’Election Cameroun, l’organe en charge des élections.

Le directeur de campagne du professeur Maurice Kamto en a profité pour annoncer l’action enclenché par la formation politique contre le professeur Charlemagne Messanga Nyamding pour des allégations de déviation de mœurs qu’il a proféré sur le candidat du MRC.

La réponse du berger à la bergère, suivra en fin de journée lors d’une conférence gouvernementale. Le ministre Issa Tchiroma a d’emblée mis les pieds dans le plat en évoquant la menace qui planerait sur le scrutin de Dimanche prochain.

Notamment, «des forces exogènes tapis dans l’ombre en concubinage avec des formations politiques qui fomenteraient un complot contre la sécurité du Cameroun». Paul Atanga Nji, de l’Administration territoriale de donner des assurances sécuritaires quand a la tenue du scrutin.

Il en a également profité pour mettre en garde les différents acteurs dont la responsabilité personnelle sera engagée en cas de trouble. En concluant son propos, le membre du gouvernement a annoncé des poursuites judiciaires contre Paul Éric Kingué qu’il accuse d’incitation à la violence. C’est dans un climat de tension que les camerounais s’apprêtent à voter leur futur chef l’Etat pour les 7 prochaines années.

Source: actucameroun.com
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