Dans une déclaration qui fait réfléchir, Pierre Blériot Nyemeck a, dans un style métaphorique, soulevé une question pertinente concernant l'affaire Martinez Zogo : "Si on me traque comme un rat dans toute la ville, on m’arrête pendant que je rentre chez moi à Nkoabang et vous me conduisez à Nsimalen où vous me rouez de coups et m’abandonnez, et que d’autres bandits en passant par là me tuent, qui va apparaître comme le vrai meur.trier ? Je pense qui m’a pris à Nkoabang."
Ces propos interviennent dans un contexte où les circonstances de la mort de Martinez Zogo continuent d'être entourées de mystère malgré les révélations et les témoignages recueillis jusqu'à présent.
Des zones d'ombre persistent, et notamment celle de la possibilité d'un "second commando", évoquée dans le cadre des expertises médicales réalisées sur la dépouille du journaliste. Selon ces expertises, le corps aurait été déplacé après son décès, suggérant ainsi l'intervention d'un autre groupe de personnes après le premier enlèvement et la première séance de torture.
Dans cette affaire, la question du mobile du crime demeure également épineuse. Les enquêteurs s'intéressent particulièrement à un téléphone manquant, qui aurait contenu une vidéo compromettante. Les multiples descentes effectuées dans les bureaux de Jean-Pierre Amougou Belinga n'ont pas encore permis de retrouver cet élément crucial.
Enfin, les aspects financiers de l'opération intriguent les autorités. Malgré des sommes jugées dérisoires pour une opération d'une telle envergure, la manière dont les fonds ont été utilisés reste floue, laissant planer le doute sur d'éventuelles tentatives de dissimulation de la vérité.
Dans ce contexte complexe, les enquêtes se poursuivent pour faire toute la lumière sur cette affaire qui a secoué l'opinion publique camerounaise.