Depuis plusieurs jours, plusieurs cadres de la présidence de la République n'ont plus vu le chef de l'Etat. Paul Biya souffrirait du genou et devrait normalement être opéré cette semaine.
Selon nos confrère du site Africa Intelligence, les médecins du chef de l'Etat avaient prévus, afin qu'il puisse être d'appoint, une opération du genou. Mais à la demande du président himself, l'opération a été reportée.
"Paul Biya repousse sine die, une opération du genou", peut-on lire dans un article publié par le site.
Les problèmes de santé du président sont souvent des dossiers traités avec les plus grandes discrétions.
L'on se rappelle encore de son dernier voyage en Suisse. Ce voyage dont l'objectif avait été caché, aurait servi à remettre d'aplomb le président.
Dans un article publié un 21 mai 2022, le chroniquer de RFI, Jean Baptiste Placca donne des détails sur le "dernier voyage de Biya".
"Ce voyage illustre quelques-unes des plus attristantes réalités des quarante ans de pouvoir de Paul Biya. Ce déplacement ne visait qu’à remettre le président d’aplomb, afin qu’il tienne la forme lors du défilé commémorant ce que l’on appelait autrefois 'La révolution pacifique du 20 mai'. Le pouvoir non seulement s’est évertué à ne pas expliciter l’information, mais a brouillé les pistes tandis que ses proches faisaient 'avaler' à Paul Biya, 89 ans, près de 14 000 kilomètres en l’espace de cinq jours. C’est donc la presse genevoise qui s’est chargée de préciser la destination, et de détailler, avec ses mots, les réelles motivations de ce voyage. Avec un résultat peu avantageux pour le Cameroun et son président, donc, peu avantageux pour l’Afrique", avait écrit Jean Baptiste Placca.
"Dans le monde d’aujourd’hui, lorsque vous pensez tenir votre peuple dans l’ignorance de réalités qui le concernent, d’autres se chargent de les lui révéler, souvent sous un angle déplaisant. Le président était un peu fatigué, c’est un être humain ! Il avait besoin d’un peu de repos, ou même d’un bilan de santé. C’est tellement plus simple ! Et plus sincère que ce communiqué alambiqué, qui tendait à traiter les Camerounais comme des demeurés", avait ajouté le chroniqueur de RFI.