Sectes ésotériques : Denis Nkwebo n’en peut plus

Le phénomène prend de l'ampleur au Cameroun

Thu, 15 Sep 2022 Source: www.camerounweb.com

Ancien président du Syndicat National des Journalistes du Cameroun, Denis Nkwebo commente régulièrement l’actualité nationale et internationale sur son compte Twitter. Le journaliste porté à la Commission des Droits de l'homme du Cameroun (CDHC) avec le titre de commissaire, tire cette semaine sur les sectes au Cameroun. Ces organisations « pernicieuses » conduisent les élites camerounaises à leur perte selon lui.

« Les sectes pernicieuses entraînent la perte inévitable de l'homme. Elles ont détruit l'essentiel de nos fausses élites, réduites au culte de la vanité et de l'illusion », a-t-il indiqué.

Denis Nwebo n’est pas le premier Camerounais à dénoncer les pratiques sataniques au plus haut sommet de l’Etat. L’universitaire Ateba Eyené avait documenté ces rites sataniques qui vont parfois jusqu’à la consommation du sang humain. CamerounWeb un extrait d’un entretien avec l’écrivain.

« Il y a deux types de vagins sur le marché. Celui qu’on considère comme souillé, lubrifié par le sperme parce qu’on a procédé à des relations sexuelles. Ce type de vagin, perd un peu de sa valeur et il coûte moins que le vagin frais qui n’a pas fait l’objet des souillures ou de certaines manipulations sexuelles.

C’est pour des pratiques occultes, mystiques. Un vagin frais coûte trois à quatre millions, celui souillé est dans les environs de deux millions. Les sourcils coûtent vingt-cinq mille le paquet. Le cœur quand il est encore frais, coûte cinq millions. Les dents, la langue, les oreilles, les cils, chaque organe a son prix selon la qualité de la marchandise.

Dans l’enquête que nous avons faite, on remarque qu’il y a des parties prisées. Les crimes rituels faut-il le souligner, sont un phénomène mondialement reconnu par l’Unesco qui, par ailleurs, a à ce sujet, tenu un colloque au Gabon sur les crimes rituels en Afrique centrale en juillet 2005. Au Kosovo, en Grande Bretagne, les phénomènes de crimes rituels existent partout.

Le phénomène s’applique dans les rites, les cercles magico-sataniques et exotériques ; le spiritisme. Les crimes rituels obéissent aux loges, sectes et certaines pratiques. Il y a mêmes des tableaux statistiques qui font observer une prise en compte des âges, le sexe, la taille… des victimes ciblées. Dans une étude comparative que nous avons faite, entre le Cameroun et le Gabon, on se rend compte que l’on veut plus les jeunes, les gens qui ne sont pas encore souillés, parce qu’ils incarnent la pureté. Vous avez dans le livre, la photo d’un enfant assassiné au Gabon, celle des enfants Epagna dont l’âge varie entre cinq et huit ans. En plus d’aimer les jeunes, ils se régalent des petites filles. »

Source: www.camerounweb.com