Le Mouvement Réformateur exige la levée des mesures restrictives de liberté contre Maurice Kamto
Le parti de Samuel Billong dénonce par ailleurs la «répression injustifiable» dont sont victimes le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameron et ses alliés, de la part du régime de Yaoundé.
Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) est assigné à résidence et interdit de sortir de son domicile depuis une dizaine de jours, en raison de ses appels à débarquer Paul Biya du pouvoir à travers l’organisation des manifestations pacifiques. Plusieurs cadres de son parti ont également été embastillés par les forces de maintien de l’ordre et sont toujours en détention, comme de nombreux manifestants ayant respecté le mot d’ordre du leader du MRC le 22 septembre dernier.
Pour le Mouvement Réformateur (MR), un parti politique d’opposition, il est clair que Maurice Kamto et ses partisans sont victimes d’une « répression injustifiable», du fait des mesures restrictives de liberté qui pèsent de manière subreptice sur eux. Le président du MR, Samuel Billong, a dans un communiqué rendu public le mercredi 30 septembre 2020, témoigné la solidarité de sa famille politique au candidat arrivé deuxième à l’élection présidentielle de 2018, avant d’exiger la levée desdites mesures.
Le leader de cette formation politique s’insurge contre l’interdiction de manifestation à tête chercheuse, et relève qu’il a souvent été autorisé des manifestations appelant le chef de l’Etat, à se (re)présenter à l’élection présidentielle, au motif de «souveraineté populaire», même lorsque la Constitution le lui interdisait.
«En 2008, des camerounais ont appelé à la suppression de la limitation à deux des mandats présidentiels par une modification de la constitution de la République du Cameroun, en 2011 des camerounais ont appelé à une nouvelle élection du Président Biya qui, selon les dispositions de la constitution de 1996, n’en avait plus droit. Sauf à verser dans le culte de la pensée unique, il est fort compréhensible que des camerounais appellent à son départ du pouvoir», déplore Samuel Billong, qui rappelle par ailleurs que ces appels n’avaient pas donné lieu aux actes de répression.
Pour le MR, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) au pouvoir, a hypothéqué toute «alternance démocratique et paisible du pouvoir», en rompant le consensus de 1996, qui instituait alors la limitation de mandats présidentiels.
«La perspective de la perte du pouvoir ne doit pas hystériser le parti au pouvoir et ses affidés. Elle ne devrait pas laisser libre cours à une instrumentalisation des institutions républicaines. Elle est inévitable et pas lointaine. Mieux vaut donc s’y préparer dès maintenant», conclut le MR, résolu à faire entendre sa voix dans le concert des partis d’opposition qui appellent de tous leurs vœux au changement politique à la tête du pays.
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