Beaucoup de Camerounais nés au début des années 1980, qui n’ont connu que l’actuel président de la République, Paul Biya, lui attribue la paternité du palais de l’Unité, nom de la résidence du chef de l’Etat.
Pour ces jeunes dans la trentaine, c’est naturellement l’homme du 6-novembre 1982, année de son accession à la magistrature suprême, qui a inauguré le palais présidentiel implanté à Etoudi, en plein cœur de Yaoundé. Mais c’est à tort.
En effet, ce n’est pas Paul Biya, mais Ahmadou Ahidjo son prédécesseur et premier président du Cameroun (de l’indépendance en 1960 à son départ du pouvoir en 1982) qui a pris l’initiative de construire le palais de l’Unité. 200 milliards de FCFA du contribuable ont été investis pour la construction de cet édifice dont l'actuel résident est le président Paul Biya.
La construction du palais de l’Unité a commencé en 1980. Et l'édifice a été inauguré par feu le président Ahidjo en août 1982.
Vaste complexe immobilier, le palais d’Etoudi a été dessiné par Olivier-Clément Cacoub, un architecte franco-tunisien mort le 25 avril 2008. M. Cacoub est aussi l’architecte du palais du feu président zaïrois (congolais) Joseph-Désiré Mobutu dans son village natal à Gbadolite, et de la Basilique de Yamoussoukro dans celui d’Houphouët Boigny, en Côte d’Ivoire.
Le palais de l'Unité (ou palais d'Etoudi) est le nom de la résidence du chef de l’État du Cameroun. Situé dans les quartiers nord de Yaoundé, il abrite également la plupart des services liés à la présidence de la République.
L'actuel résident du palais de l'Unité est Paul Biya, président de la République depuis le 6 novembre 1982. Le bâtiment principal (le palais) trône au milieu de ce complexe qui s’étale sur plusieurs hectares au-dessus d’une colline appartenant initialement aux Etoudi, l’un des nombreux groupes autochtones de la capitale camerounaise.
Aucune information n’a jamais filtré sur l’architecture d’intérieur, les compartiments et la capacité d’accueil du palais. L’identité de ses résidents est relativement inconnue : en dehors de la famille présidentielle, à qui on ne connait pas d’autre résidence de service que le palais d’Etoudi, et de sa garde rapprochée, on ne sait pas qui habite réellement dans ce complexe.
Le bâtiment principal est équipé d’un univers souterrain et d’un bunker où le président Paul Biya se serait réfugié lors du coup d’État sanglant du 6 avril 1984, au tout début de sa présidence.
Deux incidents importants rapportés par la presse illustrent des difficultés liées à la nature et à la maintenance des installations.
Le premier incident est l’écroulement d’un pan du mur du palais, dans la nuit du dimanche 14 au lundi 15 septembre 2008, sous l’effet de l’érosion due au temps et surtout aux grandes pluies qui se sont alors abattues sur la capitale camerounaise.
Le deuxième incident est un départ de feu : « la présidence de la République du Cameroun est passée le 11 juin 2012 à côté d’un incendie généralisé. La centrale électrique du palais, infrastructure sensible et stratégique d’une capacité de 15 000 kilowatts, a manqué d’être le point de départ d’un déluge de flammes », selon la presse locale à l'époque.