Les 11 membres nommés devraient prêter serment. Le 02 Mars 2018, les Parlementaires Camerounais seront réunis aussi bien dans le cadre des sessions ordinaires à l’Assemblée nationale qu’au sein du Sénat. En outre, la composition des Chambres parlementaires fera l’objet de toutes les attentions dans un contexte de majorité obèse et de tensions politiques. Autre sujet à l’ordre du jour, et certainement très attendu, l’application des dispositions de l’alinéa 4 de l’article 51 de la Loi 96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la Constitution du 02 juin 1972 modifiée et complétée par la loi n°. 2008/001 du 14 avril 2008.
Ce texte dispose que «les membres du Conseil Constitutionnel prêtent serment devant le Parlement réuni en congrès dans les formes fixées par loi». L’on devrait donc assister à l’entrée en scène de l’équipe du tout premier président du Conseil Constitutionnel, le magistrat hors-échelle et ancien président de la chambre administrative de la Cour suprême, Clément Atangana qui aura à ses côtés 10 autres membres aux rangs desquels Emmanuel Bonde (ancien Minmidt), Joseph Marie Bipoum Woum (Constitutionnaliste, ancien ministre des sports), Jean-Baptiste Baskouda, Charles Etienne Lekene Donfack (spécialiste du droit et ancien ministre de la ville), Jean Foumane Akam, Ahmadou Tidjani (ancien Gouverneur), Arrey Florence Rita (ancienne juge à la Cour Suprême du Cameroun et du Tribunal Pénal International pour le Rwanda), Emile Essombè (précédemment le procureur de la Cour d'appel du Sud-Ouest), Ba Oumarou Sanda (ancien ministre des Postes et Télécommunications) et Paul Nchoji Nkwi (autrefois conseiller politique du shadow cabinet du social democratic front).
Session très attendue donc… Mais !
Seule question qui sous-tend désormais les regards, c’est le comportement du Social democratic front, le parti de John Fru Ndi qui s’est particulièrement illustré au sortir de l’année 2017. Lors de la session de novembre consacrée au vote du budget, les partisans de John Fru ont fait usage de Vuvuzela, perturbant par la même occasion le déroulement normal des séances plénières. Avant cela, les militants du Sdf avaient boycotté les rentrées parlementaires aussi bien au Sénat qu’à l’hémicycle de Ngoa Ekelle.
Du coup, il est serait surprenant de ne pas revoir de telle scènes se reproduire relativement à la session qui verra l’élection des différents bureaux. La première session ordinaire du Parlement camerounais s’ouvre également avec en ligne de mire la prestation de serment des 11 membres nouvellement nommés du Conseil constitutionnel, eux à qui il reviendra d’arbitrer les élections sénatoriales du 25 mars.