Pendant cette période festive, des élèves se laissent aller à certains vices, en raison du relâchement de la surveillance.
La semaine des activités marquant la célébration de la 52e édition de la Fête de la jeunesse bat son plein dans de nombreux établissements de la cité capitale. Occasion idoine pour les élèves de se divertir et d’exposer des talents cachés aux cours de manifestations telles que les kermesses, théâtre et soirées culturelles.
Malheureusement, au cours de cette période festive, de nombreux jeunes ne parviennent pas à se maîtriser face à certaines tentations et se laissent aller à des écarts de comportement. Un relâchement des mœurs qui débouche sur plusieurs vices à l’instar de la consommation d’alcool, de drogues, des relations sexuelles, l’école buissonnière.
Hier matin dans un lycée de la place, plusieurs élèves ont déserté leurs salles de classe. Il était à peine 10h, lorsque certains regroupés en petits comités empruntaient des taxis ou des mototaxis pour des destinations inconnues. D’autres, sans aucune crainte, installés dans un débit de boisson où l’alcool coule à flot, ont troqué leurs uniformes contre des tenues de ville.
« C’est notre semaine et nous n’avons pratiquement pas cours. Les responsables nous ont laissé du temps pour préparer notre kermesse qui se tiendra vendredi prochain. Et nous profitons de cette marge de manœuvre pour prendre du bon temps ». Rien de bien grave au regard de ce jeune.
Un avis que ne partagent pas bien des parents. « C’est une période de courte durée mais vraiment très délicate. On dénombre plein de dérapages chez les enfants sous le faux prétexte des préparatifs liés à cette célébration. De la consommation des drogues et des stupéfiants en passant par des relations sexuelles précoces jusqu’au viol.
Avec pour conséquence les maladies sexuellement transmissibles telles que le VIH/Sida, les grossesses indésirées », indique Anne Marie Bogni, parent d’élève. Comme pour le confirmer, Adeline M. aujourd’hui élève en classe de première raconte sa mésaventure d’il y a deux ans alors qu’elle était encore en classe de troisième.
« J’ai été victime d’un viol orchestré par certains élèves de ma classe. Il s’agit d’un groupe de dix garçons qui avaient proposé à mes copines et à moi d’aller danser en boîte de nuit pendant la semaine de la jeunesse. Je faisais partie des invitées et ensuite, ils m’ont donné un somnifère à mon insu. Et c’est comme ça que j’ai été prise au piège », témoigne la jeune fille.
Fort de ces malencontreuses circonstances, certains responsables d’établissements scolaires ont mis les bouchées doubles à travers la sensibilisation. Ceci pour que la discipline et la vigilance soient de mise en cette période.